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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Dans son rapport au 21e congrès des Kataëb Saadé lance l'idée d'assises chrétiennes élargies

M. Georges Saadé, constatant que la situation politique désavantage de façon évidente les chrétiens au Liban, propose la tenue d’assises chrétiennes élargies, regroupant les dirigeants politiques, les dignitaires religieux et les responsables de tous les corps intermédiaires, pour essayer de dégager un consensus autour d’une politique commune. Pour le chef des Kataëb, le mémorandum rédigé à l’issue de cette réunion devra notamment revendiquer «l’exécution équilibrée de l’accord de Taëf, la formation d’un gouvernement d’entente nationale, le refus de l’implantation des Palestiniens, la nécessité d’un retour accéléré des déplacés, l’exécution de la 425, la mise en application de la décentralisation administrative, l’élaboration d’une nouvelle loi électorale, l’annulation du décret de naturalisation et l’adoption de mesures garantissant la liberté de l’autorité judiciaire». Pareil document, une fois accepté par toutes les parties participant à ces assises, M. Saadé propose qu’il soit présenté au nouveau chef de l’Etat, qui «doit avoir la confiance des Libanais, spécialement des chrétiens et plus particulièrement des maronites, et dont l’élection ne doit pas constituer un défi pour l’entourage arabe, notamment pour la Syrie». M. Saadé a fait ces propositions dans son rapport politique qu’il a présenté au 21e congrès du parti Kataëb qui tient ses assises depuis hier 16h, à la maison centrale du parti à Saïfi. La fin des travaux de ce congrès est prévue en principe pour demain dimanche, les congressistes se transformant alors en collège électoral devant élire un nouveau chef du parti, un vice-président et 16 membres pour le bureau politique. Evoquant brièvement la situation régionale, M. Saadé a rappelé que son parti est favorable à une paix «globale et juste» fondée sur le principe de «la terre contre la paix». Pour la politique intérieure, M. Saadé a précisé que «les Kataëb sont favorables à une participation massive aux prochaines élections municipales» et a rappelé au gouvernement qu’«il a à tenir ses engagements en la matière». La présidentielle Quant à l’autre échéance, c’est-à-dire l’élection présidentielle, M. Saadé, en précisant les caractéristiques du nouveau chef de l’Etat, semble exclure toute possibilité de reconduction du mandat Hraoui. «L’élection présidentielle est une échéance importante pour le Liban. Prévue pour octobre prochain, elle pourrait avoir lieu par anticipation si des raisons impératives l’exigent», devait-il préciser. Quant au nouveau chef de l’Etat, au nom du parti Kataëb, M.Saadé demande qu’«il soit capable de répondre aux défis de la situation politique actuelle», qu’il «ait la confiance des Libanais, spécialement des chrétiens et plus particulièrement des maronites» et précise que «son élection ne doit pas constituer un défi pour l’entourage arabe du Liban et notamment pour la Syrie». M. Saadé demande par ailleurs que «l’entente nationale ne reste pas un slogan vide mais qu’elle se traduise par une vraie participation de tous à la vie politique et administrative du pays». «Non à l’implantation» Il rappelle par ailleurs que «le parti Kataëb est foncièrement opposé à toute idée d’implantation des Palestiniens au Liban» et que «le dossier du retour des déplacés doit être clos le plus rapidement possible pour le rétablissement d’une cohésion nationale longtemps battue en brèche». Pour le mariage civil, M. Saadé a rappelé que «le parti Kataëb a toujours défendu l’idée d’un Liban laïc, non confessionnel, respectueux de toutes les civilisations et de toutes les religions» et a cité les termes d’une ancienne résolution adoptée par le 13e congrès du parti, réuni en 1970, et où est clairement recommandée «l’adoption du mariage civil». Mais le chef du parti Kataëb ne trouve pas raisonnable qu’un tel projet soit accouplé à celui de l’abolition du confessionnalisme politique. «Chacun de ces deux projets est déjà assez compliqué en lui-même vu les susceptibilités et les passions qu’il soulève. Les lier l’un à l’autre n’est pas chose souhaitable, d’autant plus que le principe de l’abolition du confessionnalisme politique ne peut être abordé dans une ambiance confessionnelle surchauffée», a-t-il expliqué. Et pour concrétiser toutes ces idées, qui visent à mettre fin à la situation de déséquilibre politique dont souffre la partie chrétienne au Liban, M. Saadé, dans un souci clair de se mettre au même diapason que la Ligue maronite, qui risque de le dépasser sur sa droite par son discours plus radical, lance son idée d’un mémorandum à soumettre au nouveau chef de l’Etat. Ce mémorandum, qui serait élaboré par des assises chrétiennes élargies regroupant les leaders politiques, les dignitaires religieux et les responsables des corps intermédiaires, doit être l’expression d’un consensus qui prendrait notamment en compte les nouvelles réalités politiques en train de se constituer dans la région.
M. Georges Saadé, constatant que la situation politique désavantage de façon évidente les chrétiens au Liban, propose la tenue d’assises chrétiennes élargies, regroupant les dirigeants politiques, les dignitaires religieux et les responsables de tous les corps intermédiaires, pour essayer de dégager un consensus autour d’une politique commune. Pour le chef des Kataëb, le...