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Actualités - CHRONOLOGIE

Cisjordanie Ross inflexible face à Netanyahu Arafat réclame la qualité et la quantité dans l'application des accords

Israël a poursuivi vendredi ses tentatives de contrer la menace des Etats-Unis de publier un plan de relance du processus de paix, mais n’est pas parvenu à convaincre l’émissaire américain Dennis Ross, qui est resté inflexible malgré une rencontre de quatre heures avec Benjamin Netanyahu à Jérusalem. Les deux hommes se sont entretenus du plan américain qui stipulerait l’évacuation par les forces israéliennes de 13% de la Cisjordanie. Selon des proches du premier ministre israélien, cités anonymement par la radio publique, M. Netanyahu a échoué, pour le moment, à convaincre les Etats-Unis de ne pas publier ce plan, qu’Israël juge dommageable pour sa sécurité. M. Netanyahu devait cependant revoir M. Ross pour un nouvel entretien samedi soir, a indiqué la radio. Entre-temps, M. Ross a rencontré le président palestinien Yasser Arafat, vendredi tard en soirée, à Ramallah en Cisjordanie. M. Netanyahu juge trop important le retrait militaire proposé par les Etats-Unis, affirmant que le redéploiement devrait être inférieur à 10% du territoire, et encore sous de nombreuses conditions. Selon des fuites distillées à la presse israélienne, M. Netanyahu pourrait cependant lâcher un peu de lest et accepter d’évacuer quelque 11% de la Cisjordanie. Le premier ministre s’est aussi déclaré prêt à améliorer la «qualité» de son offre en évacuant des territoires contigus aux zones déjà autonomes, plutôt que de nouvelles enclaves séparées les unes des autres. M. Arafat a critiqué vendredi cette proposition, soulignant qu’il voulait aussi la quantité. «Je veux les deux, la qualité et la quantité. Ce qui est important, c’est la qualité de l’application par Israël de nos accords», a déclaré M. Arafat aux journalistes à Ramallah. Pour l’instant, l’Autorité palestinienne contrôle, totalement ou partiellement, des enclaves urbaines et des villages en Cisjordanie, totalisant quelque 27% du territoire. Les accords d’autonomie stipulaient trois retraits militaires israéliens supplémentaires. Dans un accord sur le retrait partiel de Hébron, signé avec M. Arafat en janvier 1997, M. Netanyahu avait accepté d’achever tous ces redéploiements à la mi-1998. Mais aucun n’a été réalisé pour le moment et le premier ministre israélien insiste pour que celui qui est maintenant envisagé soit le dernier pendant la période d’autonomie transitoire expirant en 1999. Or les Palestiniens, s’ils semblent prêts à accepter un premier retrait inférieur à leurs demandes, ne sont absolument pas disposés à renoncer aux redéploiements ultérieurs prévus. «Nous ne signerons aucun nouvel accord. Nous voulons l’application des accords qu’Israël a retardée», a déclaré le ministre palestinien de l’Information, M. Abed Rabbo. «Nous espérons que M. Ross viendra avec des idées permettant cette mise en œuvre», a-t-il dit. Selon un porte-parole de M. Arafat, M. Nabil Abou Roudeina, «les Palestiniens envisageront favorablement toute proposition américaine, s’ils estiment qu’elle conduit à l’application des accords». «L’Administration américaine doit presser Israël d’effectuer un retrait acceptable pour les Palestiniens. Les jours qui viennent sont cruciaux», a ajouté M. Abou Roudeina. Lundi M. Ross doit se rendre au Caire où il doit évoquer avec le président égyptien Hosni Moubarak «les nouvelles propositions américaines» sur un retrait israélien.
Israël a poursuivi vendredi ses tentatives de contrer la menace des Etats-Unis de publier un plan de relance du processus de paix, mais n’est pas parvenu à convaincre l’émissaire américain Dennis Ross, qui est resté inflexible malgré une rencontre de quatre heures avec Benjamin Netanyahu à Jérusalem. Les deux hommes se sont entretenus du plan américain qui stipulerait...