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Actualités - CHRONOLOGIE

Mariage civil : Baabda durcit sa position

La querelle qui a éclaté entre le président Elias Hraoui et le premier ministre Rafic Hariri au sujet du projet de mariage civil facultatif préconisé par le chef de l’Etat est loin d’être close. Sur le plan médiatique, et sous l’impulsion évidente de Damas (comme à l’accoutumée), la polémique entre Baabda et Koraytem s’est certes quelque peu apaisée (et pour cause: M. Hariri est en visite à l’étranger). Il n’en demeure pas moins que chaque partie campe sur ses positions, et ce dossier continue, dans ce contexte, de focaliser l’attention aussi bien de l’opinion publique que de nombreux milieux religieux et politiques (VOIR PAGE 3). La journée d’hier a été marquée sur ce plan par un certain durcissement dans la position du chef de l’Etat. Des sources de la présidence de la République, citées par l’Agence nationale d’information (ANI, officielle), ont en effet affirmé que le projet sur le mariage civil approuvé il y a une dizaine de jours par la gouvernement «ne sera pas soumis à nouveau au Conseil des ministres du fait qu’il a été avalisé à une majorité des deux tiers». «Les observations et les remarques qui pourraient être formulées par les ministres seront adjointes au projet qui sera transmis au Parlement pour être examiné clause par clause», souligne la source de la présidence de la République qui a ajouté à ce sujet: «Le décret (relatif au projet en question) doit être signé (par M. Hariri), car il est inutile d’attendre que les observations (des ministres) soient présentées ou que le projet soit soumis une nouvelle fois au Conseil des ministres». Cette dernière allusion constitue une réponse directe aux informations filtrées il y a quarante-huit heures à la presse par les milieux du premier ministre. Ces derniers ont en effet laissé entendre que le projet sur le mariage civil sera examiné à nouveau par le gouvernement lorsque les ministres transmettront leurs remarques et leurs observations à la présidence du Conseil. M. Hariri, rappelle-t-on, continue de considérer que le Cabinet n’a fait qu’avaliser «le principe» du mariage civil sans approuver le projet de loi en tant que tel. Pour le premier ministre, le texte doit donc être examiné dans ses moindres détails en Conseil des ministres. Cette version est toutefois contestée par le président Hraoui qui souligne que, dans la mesure où le projet a été voté à une majorité des deux tiers, le gouvernement n’est pas en mesure de l’examiner une seconde fois. La «mise au point» rendue publique hier par les sources de Baabda vise, à l’évidence, à couper l’herbe sous le pied de M. Hariri dans ses tentatives de soumettre à nouveau le projet au Conseil des ministres. Dans l’attente que ces tiraillements entre Baabda et Koraytem se décantent, les milieux hostiles au mariage civil (même facultatif) poursuivent leur mobilisation pour faire échec au projet. Dans la journée d’hier, certaines organisations fondamentalistes sunnites ont organisé une marche pacifique à Beyrouth-Ouest pour exprimer leur ferme opposition à l’établissement d’un statut civil non confessionnel dans le pays.
La querelle qui a éclaté entre le président Elias Hraoui et le premier ministre Rafic Hariri au sujet du projet de mariage civil facultatif préconisé par le chef de l’Etat est loin d’être close. Sur le plan médiatique, et sous l’impulsion évidente de Damas (comme à l’accoutumée), la polémique entre Baabda et Koraytem s’est certes quelque peu apaisée (et pour...