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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Il a quitté Vienne pour Paris Hariri appelle les autrichiens à investir au Liban

Au deuxième jour de sa visite officielle en Autriche, la première d’un chef de gouvernement libanais dans ce pays, le président Rafic Hariri a réaffirmé les constantes de la politique de Beyrouth concernant le Proche-Orient et a dressé un bilan plutôt positif de la situation économique au Liban. M. Hariri a quitté hier l’Autriche pour Paris où il va passer deux jours avant de se rendre en Arabie Séoudite. Avant de quitter Vienne, il s’est entretenu avec le vice-chancelier et ministre d’Etat chargé des Affaires étrangères, M. Wolfgang Schuessel, et le président de la Chambre de commerce de la capitale autrichienne, M. Leopold Maderthaner. Le chef du gouvernement a entamé ses activités par une rencontre à la Chambre de commerce de Vienne avec les représentants d’une trentaine d’entreprises autrichiennes. «Après cinq ans de travail laborieux, nous avons presque achevé de réhabiliter l’infrastructure, a-t-il dit. Notre principal objectif était de renforcer la confiance internationale dans notre pays. Le secteur bancaire, l’un des piliers de l’économie libanaise, a gagné la confiance des institutions internationales. Je suis toujours satisfait et heureux lorsque j’apprends qu’un étranger essaye d’investir dans mon pays. La confiance est importante après toutes ces années de guerre et de destruction. Et je sais que certains investisseurs évitent de venir au Liban à cause d’Israël qui occupe une partie du Sud. Mais je voudrais préciser que la partie occupée ne représente pas plus de 15% du territoire, habités par 5% de la population». Le chef du gouvernement a encouragé les investisseurs autrichiens a faire des placements au Liban. «L’inflation est tombée à 8%, les taux d’intérêt varient entre 15 et 18% et la croissance économique était de 4% l’année dernière», a-t-il dit, indiquant que le déficit budgétaire se situe jusqu’à présent à 40%. Il a fait état d’un plan visant à réduire ce déficit et qui sera mis en œuvre à partir du mois de juillet prochain en limitant les dépenses inutiles. «Nous avons toutes les raisons du monde pour appeler les investisseurs étrangers à venir au Liban, a déclaré M. Hariri. Selon notre loi, ils n’ont pas besoin d’un partenaire libanais pour faire des affaires dans notre pays. Je peux garantir que les financiers étrangers seront traités comme leurs confrères libanais. Les impôts ne dépassent pas les 10%. La procédure est différente uniquement lorsqu’il s’agit d’achat de terrains. Dans ce cas, les taxes payées par un étranger sont supérieures à celles du citoyen libanais. Mais nous essayons de simplifier les formalités administratives au maximum». M. Hariri a appelé l’Union européenne (UE) à instaurer un partenariat avec le Liban. «Nous sommes un pays qui importe pour quatre milliards de dollars des pays de l’UE et pour 3 milliards du reste du monde, a-t-il dit. Le Maroc, qui est beaucoup plus grand que le Liban, importe autant que nous. Nos exportations se chiffrent à un milliard de dollars par an. Malgré cela, la balance des paiements est excédentaire en raison des virements effectués de l’étranger». Le chef du gouvernement a indiqué que le Liban est déterminé à respecter ses engagements concernant le remboursement de ses dettes, conformément à une décision des trois présidents. La poste M. Hariri a ajouté que le gouvernement déployait de sérieux efforts pour rendre au Liban la place centrale qui était la sienne au Proche-Orient dans les domaines des finances, du tourisme, du commerce, des sports et de la culture. En réponse à une question concernant la situation de la poste au Liban, le chef du gouvernement a indiqué que des négociations sont actuellement en cours avec des sociétés françaises et canadiennes pour la réorganisation de ce secteur. «Nous pensons que ce projet sera adjugé vers la fin de cette année», a-t-il dit. Il a conclu en précisant que le Liban va appliquer entre les mois de juillet et de septembre la politique du «ciel ouvert» dans l’espoir qu’à partir de l’an 2000 ce système puisse être mis en œuvre tout au long de l’année. M. Hariri a ensuite tenu une réunion avec M. Maderthaner en présence des ministres Fouad Siniora et Nadim Salem avant de déjeuner à la table du président de la Chambre de commerce. Les entretiens entre M. Hariri et le vice-chancelier Wolfgang Schuessel ont surtout porté sur la situation au Proche-Orient. A l’issue de la réunion, ce dernier s’est déclaré «inquiet» du blocage du processus de paix dans la région. «Nous espérons qu’avec l’aide des Américains et des Européens nous pourrons donner une chance réelle pour la reprise des négociations», a-t-il dit. M. Schuessel a mis l’accent sur la visite que le chancelier Viktor Klima compte effectuer au Liban dans la seconde moitié de cette année. «Ce sera la première visite du chancelier à l’étranger après l’accession de l’Autriche à la présidence de l’UE, a-t-il ajouté. Cette visite sera une occasion pour renforcer les relations bilatérales sur tous les plans». M. Hariri a ensuite reçu les ambassadeurs arabes accrédités à Vienne à qui il a expliqué la position du Liban concernant le processus de paix dans la région et la dernière proposition israélienne d’un retrait conditionnel du Liban-Sud. Auparavant, le chef du gouvernement avait prononcé un discours devant la prestigieuse académie diplomatique autrichienne en présence de plus de 500 personnes. M. Hariri a affirmé à cette occasion qu’il ne peut y avoir de «justifications ni à l’occupation israélienne ni aux agressions permanentes» et que le processus de paix doit satisfaire aux «exigences de la légalité internationale et des résolutions de l’ONU». Selon M. Hariri, l’arrêt du processus de paix est dû à la politique actuelle du gouvernement israélien qui «se refuse encore à faire honneur aux souhaits de la majorité écrasante de la communauté internationale».
Au deuxième jour de sa visite officielle en Autriche, la première d’un chef de gouvernement libanais dans ce pays, le président Rafic Hariri a réaffirmé les constantes de la politique de Beyrouth concernant le Proche-Orient et a dressé un bilan plutôt positif de la situation économique au Liban. M. Hariri a quitté hier l’Autriche pour Paris où il va passer deux jours...