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Actualités - OPINION

Le professeur Orcel, un ami passionné du Liban

Le monde médical vient de perdre une de ses figures les plus authentiques, les plus séduisantes. La disparition du Professeur Louis Orcel est ressentie avec émotion et consternation non seulement en France, son pays natal, mais aussi dans quatre au moins des cinq continents où se répartissent ses élèves. Anatomopathologiste au talent et à l’autorité indiscutables, il fut précocement élevé au rang professoral et installé en tant que chef du Service central d’anatomie pathologique de l’Hôpital St. Antoine à Paris. Notre amitié, nouée en 1958, n’a connu aucune trêve, quarante années durant. Louis Orcel entretenait, parallèlement à ses activités d’enseignant et de biologiste, des recherches en pathologie maritinie, des études de thanatologie. Il avait un faible pour la gynécopathologie. Cette activité débordante lui valut une notoriété internationale. Il était un candidat idéal pour la présidence de maintes sociétés savantes, des plus prestigieuses, telle la Société anatomique de Paris, la Société française de thanatologie, la Société de gynécopathologie ainsi qu’une constellation de sociétés européennes et internationales. Il était normal que son œuvre soit couronnée par son entrée à l’Académie de Médecine où il s’imposa par la diversité, la profondeur et la continuité de son action. A côté du médecin et du savant, nous avons connu en Louis Orcel l’homme, l’époux modèle, le père clairvoyant, généreux, le guide idéal et surtout l’ami. Un ami désintéressé, sollicitant et efficace dans les moments difficiles. Ce côté humanitaire et affectueux de l’homme ne pouvait laisser ses amis et élèves indifférents. Ils l’aimèrent et continueront d’aimer son souvenir. Louis Orcel fut aussi un compagnon enrichissant par son amour de l’histoire, son engouement pour la théologie, sa grande passion pour les sites archéologiques, les monuments, les musées etc…. Entre Louis Orcel et le Liban se noua une amitié passionnelle. Tout contribua à la forger. Ce Français de source, corse, très fidèle à la francophonie, épris d’histoire et de religion, ne pouvait échapper à l’attrait de la nature libanaise, à l’attachement indéfectible de ses élèves, au riche patrimoine archéologique de notre pays. L’Université St. Joseph, l’Hôtel-Dieu de France et maintes institutions francophones étaient devenus un souci quotidien. Il était toujours prêt à aider, si besoin était. La mort de notre maître et ami est ressentie avec amertume et avec une émotion douloureuse au Liban. Ses nombreux élèves dans ce pays adressent à sa famille et à sa chère épouse en particulier leurs condoléances sincères, et les assurent de leur attachement indéfectible à son souvenir.
Le monde médical vient de perdre une de ses figures les plus authentiques, les plus séduisantes. La disparition du Professeur Louis Orcel est ressentie avec émotion et consternation non seulement en France, son pays natal, mais aussi dans quatre au moins des cinq continents où se répartissent ses élèves. Anatomopathologiste au talent et à l’autorité indiscutables, il fut...