Rechercher
Rechercher

Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

S'adressant à des émigrés réunis en congrès à l'UNESCO Berry préconise la création d'un Fonds national d'aide au Trésor libanais

Le chef du parlement Nabih Berry a proposé hier la création d’un «fonds national d’aide au Liban» qui serait financé notamment par la diaspora libanaise, dans le cadre d’une série de mesures visant à rapprocher les émigrés de leur mère-patrie. M. Berry a fait cette proposition dans une allocution prononcée à l’ouverture du congrès des organisations et associations de Libanais d’outre-mer, qui a eu lieu hier sous son patronage au palais de l’UNESCO, en présence de plusieurs ministres et députés. Il a indiqué avoir conçu ce projet «afin d’éviter que le Liban n’aille encore plus loin sur la voie de l’endettement, et parce que les portes se sont fermées devant la création du fonds arabe et international d’aide au Liban». Selon lui, il s’agirait d’un fonds auquel pourraient participer tous les Libanais, résidents ou émigrés, qui voudraient aider le Trésor ou voir réalisés au Liban «des projets spécifiques qui leur tiennent à cœur». «Je ne ressens aucune honte quand je demande à mes compatriotes qu’ils fassent tout pour empêcher la débâcle économique de leur patrie», a déclaré M. Berry, appelant à des discussions pour mettre au point les mécanismes sur lesquels reposerait ce projet. «Créer un fonds national d’aide au Liban est l’unique moyen et sera sous peu une nécessité vitale pour en finir avec nos dettes», a-t-il dit. Le chef du parlement a en outre réclamé l’institution d’une «carte d’émigré» sur la base de données permettant aux administrations concernées de disposer d’informations complètes sur chaque Libanais d’outre-mer. A terme, cette mesure permettrait selon lui de «recenser tous les émigrés, de les regrouper selon leurs spécialisations professionnelles et leurs compétences scientifiques ou culturelles, et de faire apparaître leur influence économique et politique». M. Berry a d’autre part préconisé la création d’un média audiovisuel adressé aux émigrés pour les informer «de manière transparente» sur l’actualité politique au Liban et sur les réalités libanaises, ainsi que l’édification d’écoles et de centres culturels dans les grands pôles de la diaspora. Il a enfin proposé la création d’un fonds d’aide aux émigrés qui ont l’intention de rentrer au Liban. Pour sa part, le ministre chargé des émigrés, Talal Arslane, a une fois de plus défendu la raison d’être de son ministère, soulignant que celui-ci n’était «pas le corps creux que certains dépeignent, mais au contraire une force agissante qui a démontré sa productivité en très peu de temps». M. Arslane a indiqué que l’une des priorités de son ministère était de «régler la question de l’état civil des émigrés, afin de stopper l’hémorragie de perte de l’identité libanaise». Dans ce contexte, le ministre s’est toutefois abstenu cette fois-ci d’évoquer la question de l’octroi de la nationalité libanaise aux émigrés qui l’ont perdue, un projet qu’il avait jusqu’ici défendu aux côtés du chef de l’Etat Elias Hraoui, mais qui a rencontré une vague d’hostilités.
Le chef du parlement Nabih Berry a proposé hier la création d’un «fonds national d’aide au Liban» qui serait financé notamment par la diaspora libanaise, dans le cadre d’une série de mesures visant à rapprocher les émigrés de leur mère-patrie. M. Berry a fait cette proposition dans une allocution prononcée à l’ouverture du congrès des organisations et...