Hariri : le Liban n'a pas à garantir la sécurité d'Israël

Israël «peut se retirer» du Liban-Sud, mais le gouvernement libanais n’a pas à «garantir» sa sécurité et à lui «rendre des comptes», a affirmé le premier ministre, M. Rafic Hariri. «Notre position est claire: le gouvernement libanais n’a pas à rendre des comptes» à Israël si ce dernier venait à se retirer, comme il en a exprimé l’intention, conformément à la résolution 425, a dit M. Hariri dans une interview à Radio-France internationale (RFI). Israël a réaffirmé sa disposition à retirer ses troupes de la zone frontalière occupée au Sud, sans normaliser ses relations avec Beyrouth, mais en exigeant en retour que le Liban s’engage à empêcher les attaques du Hezbollah. «Mon gouvernement n’est pas responsable vis-à-vis d’Israël (…) et n’a pas à lui donner des garanties» sur sa sécurité, a indiqué M. Hariri qui a réaffirmé que le Liban et la Syrie étaient favorables à une «paix globale pour toute la région» car «on a vu où la paix avec les Palestiniens a mené». «Nous voulons vivre en paix, mais nous voulons une paix durable (…) J’espère qu’Israël se retirera le plus tôt possible de notre territoire et du Golan», a-t-il poursuivi souhaitant une reprise des pourparlers de paix entre Tel-Aviv, Damas et Beyrouth, interrompus depuis deux ans. Interrogé sur l’attitude de son gouvernement, en cas de retrait israélien, vis-à-vis de l’Armée du Liban-Sud (ALS) et de son chef le général Antoine Lahd, M. Hariri a dit que cette question était prématurée. En cas de retrait, «tout cela sera discuté», a-t-il indiqué. Enfin, à propos de la future élection présidentielle prévue en octobre M. Hariri a estimé que le chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, ne devrait pas présenter sa candidature une troisième fois.