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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Blair proclame son soutien au chef du Foreign Office

BLAIR PROCLAME SON SOUTIEN AU CHEF DU FOREIGN OFFICE Tony Blair a apporté mercredi son «soutien total» à la diplomatie incisive adoptée par Robin Cook en Israël et, dans le même temps, anoncé qu’il maintenait son projet de visite à Tel-Aviv, le mois prochain, tout en condamnant la réaction de Benjamin Netanyahu, jugée «désagréable et indélicate». Le premier ministre israélien avait purement et simplement annulé un dîner qu’il devait avoir avec le chef du Foreign Office pour protester contre une rencontre entre ce dernier et des représentants palestiniens près de la colonie israélienne controversée de Har Homa, à Jérusalem-Est. Réaction de M. Cook devant les journalistes: «J’ai déjà fait trois bons repas depuis mon arrivée au Proche-Orient et me voir épargner un quatrième est une bénédiction...». Tout en assurant que Robin Cook bénéficiait du «soutien total» de son permier ministre et que la question de la poursuite de la colonisation juive en terre palestinienne était «un vrai problème», le porte-parole de Tony Blair s’est employé à faire baisser la température. «Le premier ministre ira au Proche-Orient bientôt et nous sommes sans inquiétude sur le fait que les relations entre la Grande-Bretagne et Israël resteront très bonnes», a-t-il dit. Interrogé sur le programme de M. Blair en Israël, il a assuré qu’il ne serait pas identique à celui de son ministre et devait encore être bouclé. Pour bien marquer leur hostilité à la rencontre de chef de la diplomatie britannique avec des délégués palestiniens, les Israéliens avaient annulé une conférence de presse conjointe Cook-Netanyahu ainsi qu’une séance de photos entre les deux hommes. En outre, aucun officiel ne l’a salué à son départ pour Damas. Dans la capitale syrienne où il a été reçu par le président Hafez el-Assad, en présence du ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh, M. Cook a déclaré: «La difficulté est que les parties syrienne et israélienne ont des vues différentes concernant le point à partir duquel les négociations devraient reprendre». Devant son hôte, le président Assad a réitéré la position de son pays, qui est «prêt à reprendre les négociations au point où elles s’étaient arrêtées» en février 1996, selon le porte-parole de la présidence syrienne Gébrane Kourié. Le chef de l’Etat syrien a souligné «l’importance d’un rôle européen actif pour une paix juste et globale», toujours selon M. Kourié. Le ministre britannique quant à lui a critiqué l’«expansion de la colonisation israélienne» dans les territoires occupés, estimant qu’elle «rend plus difficile» une relance du processus de paix. De son côté, M. Chareh a estimé que l’incident diplomatique de mardi à propos de Har Homa était «la preuve qu’Israël ne veut pas la paix au Proche-Orient». Marginalisation A Londres, dans les milieux autorisés britanniques, on reconnaît que la «réaction extraordinairement disproportionnée» d’Israël à la mission de Cook «augure mal de l’avenir», mais on balaye d’un revers de main les critiques de la presse d’outre-Manche sur le style offensif du secrétaire au Foreign Office envers un pays aux sensibilités exacerbées — le «Financial Times» parle même de «fiasco». «Une chose est certaine: Netanyahu a marginalisé le rôle de l’UE dans le processus de paix jusqu’à l’expiration de la présidence britannique», estime un haut diplomate en poste à Londres. A Jérusalem, un ancien porte-parole du gouvernement israélien fait la même analyse: «S’il y avait une quelconque chance pour que la Grande-Bretagne et M. Cook jouent un rôle significatif d’honnêtes médiateurs, celui-ci s’est lui-même fermé la porte en se comportant comme un élephant dans un magasin de porcelaine». Mais, de source britannique, on fait état d’un «véritable sentiment de frustration» parmi les Quinze devant le blocage du processus de paix et on souligne que «plus Israël dédaignera les efforts de l’UE, moins il sera facile à celle-ci de soutenir les efforts des Etats-Unis», seul médiateur accepté par Israéël, qui se sont retrouvés seuls avec la Micronésie à voter mardi contre une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies condamnant la poursuite des travaux de Har Homa.
BLAIR PROCLAME SON SOUTIEN AU CHEF DU FOREIGN OFFICE Tony Blair a apporté mercredi son «soutien total» à la diplomatie incisive adoptée par Robin Cook en Israël et, dans le même temps, anoncé qu’il maintenait son projet de visite à Tel-Aviv, le mois prochain, tout en condamnant la réaction de Benjamin Netanyahu, jugée «désagréable et indélicate». Le premier ministre...