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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Santé - Un congrès organisé par le Clin de l'Hôtel-Dieu Eviter que l'hôpital devienne un foyer d'infections

Un hôpital peut-il se transformer en foyer d’infections ? C’est pour éviter ce qui pourrait devenir un véritable fléau, pour les malades et pour la société en général, que le CLIN de l’Hôtel Dieu a été créé l’an dernier et a tenu vendredi et samedi son second congrès. Ce Comité de lutte contre les infections nosocomiales (acquises à l’hôpital) a essayé, en présence de plus de 320 participants dont plusieurs personnalités françaises, d’établir un programme de prévention et d’information pour une meilleure hygiène hospitalière. En principe, on entre à l’hôpital pour s’y faire soigner. Il arrive, hélas, qu’hospitalisé pour une cause bénigne, on en sorte avec une grosse infection, quand on en sort. En Europe, 6 à 12% des patients des grands hôpitaux (plus de 500 lits) attrapent des infections nosocomiales et 0,5% meurent des suites de ces infections. C’est sans doute pourquoi l’existence d’un CLIN est devenue obligatoire pour les hôpitaux français depuis 1988. Au Liban, nous sommes encore loin d’une telle réglementation, mais c’est pour pousser à une meilleure organisation de l’hygiène hospitalière que le CLIN de l’Hôtel-Dieu a organisé un congrès de deux jours. Le président de ce CLIN et organisateur du congrès, Dr Amine Haddad explique les grands thèmes abordés par les spécialistes libanais et français. «Né le 22 septembre 1997, le CLIN de l’Hôtel-Dieu s’est aussitôt fixé pour objectif d’élaborer un programme de travail et de se doter d’un échéancier». Le comité avait ainsi décidé de tenir un congrès cette année. Le thème intéressant à la fois les hôpitaux, le personnel soignant, divers départements médicaux et la société en général, le congrès a attiré un grand nombre de participants, venus de la plupart des hôpitaux du Liban et de France. Deux jours durant, ils ont échangé leurs expériences et tenté de trouver des solutions. Les participants ont évoqué les causes des infections nosocomiales, dont les prescriptions d’antibiotiques à faible dosage et pour des durées trop courtes ou trop longues. Plusieurs patients n’achèvent pas le traitement et développent ainsi des bactéries résistantes qui serviront de base à de nouvelles infections. De même, en administrant des antibiotiques à un malade, on habitue les germes de l’hôpital à ces antibiotiques D’autres facteurs peuvent favoriser ces infections; une mauvaise hygiène des mains après l’examen du malade, un nettoyage incomplet des plaies, ainsi que la façon de procéder à une prise de sang. Le congrès a d’ailleurs préconisé l’utilisation de programmes informatiques spécifiques afin de donner une formation stricte au personnel soignant. Souvent, en effet, l’erreur d’une seule personne peut causer de graves problèmes. De même, la façon de traiter les déchets hospitaliers est un élément important pour éviter ce genre d’infections, mais aussi pour que l’hôpital ne se transforme pas en source de maladies pour les citoyens. Toutes ces recommandations restent toutefois insuffisantes, en l’absence d’un programme étatique. C’est en effet au gouvernement de décider comment traiter les déchets hospitaliers et d’obliger, comme l’a souligné le Dr Haddad, les hôpitaux du Liban, à se doter d’un CLIN. «Ce congrès, a-t-il dit, peut aboutir à une meilleure conscientisation de la communauté médicale face à ce problème. Et, dans ce domaine, la prévention est essentielle. Mais c’est au gouvernement, en collaboration avec l’Ordre des médecins d’établir les normes nécessaires et de mettre le CLIN parmi les critères d’accréditation des hôpitaux».
Un hôpital peut-il se transformer en foyer d’infections ? C’est pour éviter ce qui pourrait devenir un véritable fléau, pour les malades et pour la société en général, que le CLIN de l’Hôtel Dieu a été créé l’an dernier et a tenu vendredi et samedi son second congrès. Ce Comité de lutte contre les infections nosocomiales (acquises à l’hôpital) a essayé, en...