Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Sécurité - Deuxième attentat du genre en moins de dix jours Deux gendarmes abattus par des motards dans le centre de Saïda (photo)

Deux gendarmes ont été tués par balles par des motards samedi soir à Saïda, lors d’un second attentat de ce type en neuf jours, dans le but, selon les responsables officiels et les personnalités politiques de la région, de «déstabiliser la ville pour servir les desseins d’Israël». Deux inconnus armés qui circulaient à bord d’une moto ont tiré vers 20h15 sur les deux gendarmes qui réglaient la circulation sur la place des Martyrs, au centre de Saïda, avant de prendre la fuite, selon un communiqué des Forces de sécurité intérieure (FSI). Le premier, Mourshed Abi Saleh (32 ans), atteint d’une balle de revolver dans le cœur, est mort sur-le-coup. Le second, Nizar Aridi (27 ans), est décédé dans la nuit après avoir été atteint de huit balles. Le double meurtre a provoqué un vif émoi dans la ville qui a été bouclée par un dispositif de sécurité de l’armée libanaise et des FSI. Réuni aussitôt après le crime, le conseil de sécurité du Liban-Sud, qui regroupe les dirigeants de tous les services de sécurité, a décidé d’interdire l’usage des motos dans la région de Saïda entre 5 heures du soir et 7 heures du matin. Selon des sources bien informées, de nombreux suspects ont été interpellés pour contrôle d’identité. Mais toutes les personnes entendues ont été relâchées. Par ailleurs, les gendarmes et les agents des FSI circulent désormais par groupe de trois ou quatre. Le mohafez du Liban-Sud, M. Fayçal Sayegh, a condamné le meurtre et estimé, dans une déclaration à l’issue d’une seconde réunion hier matin, que cet attentat «visait la sécurité de Saïda et servait les objectifs de l’ennemi sioniste». L’enquête se poursuit, a ajouté M. Sayegh, en précisant que le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, et le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, étaient entrés en contact avec le conseil qui a tenu une troisième réunion en soirée. Le chef intérimaire de la gendarmerie, le brigadier Mohammed Mrad, s’est pour sa part rendu à Saïda où il a tenu une réunion avec le responsable régional de la gendarmerie, le colonel Fadi Madi, en présence des officiers supérieurs des FSI au Liban-Sud. Le directeur général des FSI, le brigadier Rafic Hassan, est également entré en contact avec le colonel Madi pour lui donner ses instructions. De son côté, le chef du bureau politique de la Jamaa islamiya, M. Ali cheikh Ammar , qui réside à Saïda, a «condamné ce crime hideux», qui vise selon lui à «ébranler la stabilité de la ville». Dans une déclaration à la presse, il a invité les habitants de Saïda à «assumer leurs responsabilités et lutter contre ce phénomène suspect». Les députés Moustapha Saad et Bahia Hariri ont également condamné ce crime dans les termes les plus vifs. Un incident du même genre avait eu lieu le 15 octobre, le soir de l’élection par le Parlement du général Émile Lahoud à la présidence de la République. Deux inconnus à bord d’une moto avaient alors légèrement blessé par balles un sergent-chef de l’armée, Abid Élias Dib, qui attendait un taxi près de la place de l’Étoile, avant de prendre la fuite. Il y a deux mois, deux inconnus qui circulaient à moto avaient assassiné le propriétaire d’un débit de boisson dans la localité de Rmeilé, à quatre kilomètres au nord de Saïda, et en avaient blessé un autre quelques kilomètres plus loin. Les dépouilles mortelles des caporaux Abi Saleh et Aridi ont été transférées hier soir dans leurs villages respectifs, Baassir (Chouf) et Bayssour (Aley).
Deux gendarmes ont été tués par balles par des motards samedi soir à Saïda, lors d’un second attentat de ce type en neuf jours, dans le but, selon les responsables officiels et les personnalités politiques de la région, de «déstabiliser la ville pour servir les desseins d’Israël». Deux inconnus armés qui circulaient à bord d’une moto ont tiré vers 20h15 sur les...