Sécurité - Deux gendarmes assassinés dans la ville Un complot de déstabilisation accusent les responsables à Saïda

Ne serait-ce la multiplication de ce genre d’actions et la méthode utilisée, l’assassinat samedi soir à Saïda de deux gendarmes n’aurait pas fait tellement de bruit. Mourshed Abi Saleh et Nizar Aridi ont été abattus, alors qu’ils réglaient la circulation place des Martyrs, par deux inconnus se déplaçant à moto. Le jour de l’élection du général Émile Lahoud, le 15 octobre, un sergent-chef de l’armée libanaise avait échappé à un attentat similaire dans le même secteur. Des inconnus circulant à moto lui avaient tiré dessus plusieurs balles. Il y a environ deux mois, deux personnes se déplaçant à moto avaient assassiné à Rmeilé, à quatre kilomètres au nord de Saïda, le propriétaire d’un débit de boisson. Même méthode, même moyen, même région. Il y a trop de coïncidences. Déjà, les responsables officiels et les personnalités politiques à Saïda parlent d’un complot visant à déstabiliser la ville, et pointent un doigt accusateur vers les services israéliens. En soirée, le mohafez du Liban-Sud Fayçal Sayegh a réuni dans son bureau les responsables de la sécurité dans la région pour étudier les mesures à prendre afin de prévenir de tels incidents à l’avenir. À l’issue de la réunion, M. Sayegh a annoncé une intensification des patrouilles policières à Saïda et insisté sur la responsabilité de la population, appelant les habitants à fournir toutes les informations dont ils disposeraient.