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Actualités - CHRONOLOGIE

Filiale de Notre Dame de Jamhour Le collège St-Grégoire renaît en plein coeur d'Achrafieh

Au beau milieu d’Achrafieh, a eu lieu, hier, l’inauguration du collège Saint-Grégoire des pères Jésuites. La cérémonie s’est déroulée sous le haut patronage de l’administrateur de Beyrouth, M. Nicolas Saba, ancien de Jamhour, et en présence du provincial jésuite du Proche-Orient, P. Yann Bronsvelt, du recteur, père Sélim Daccache, des évêques arméniens catholiques NN.SS. André Béghorlian, Vartan Achkarian, Vartan Tékéian, de deux députés arméniens et du père Sahak Kéchéchian, ancien directeur du collège de 1960 à 1998 qui a permis au collège de subsister durant les années les plus dures. L’inauguration n’est en fait qu’une étape de la reprise de l’activité du collège. Mais d’abord qu’est exactement cet établissement? Un collège au nom de Saint-Grégoire, destiné aux jeunes Arméniens réfugiés au Liban, fut fondé par la Compagnie de Jésus. Là, les élèves devaient, à part l’arménien, apprendre deux autres langues : l’arabe et le français. Le collège n’a pas manqué à sa vocation puisque des milliers de jeunes Libanais arméniens en sont issus qui ont brillé dans différents disciplines et métiers. Bientôt la vocation première du collège perdit de son urgence. Avec le temps, les Arméniens se sont intégrés. Beaucoup de jeunes n’éprouvaient plus le besoin de fréquenter une école spécifiquement arménienne. Un grand nombre a fait ses études dans les différents collèges du pays choisissant, comme tous les autres Libanais, l’école qui répondait le mieux aux circonstances particulières d’un chacun. Le nombre d’élèves à Saint-Grégoire diminua sensiblement. Bientôt la guerre poussant beaucoup de familles à l’exode (dont des milliers de familles arméniennes), les effectifs du collège ont diminué à tel point qu’il ne pouvait plus subsister. Deux hypothèses se présentaient alors : laisser périr ce collège malgré ses soixante quinze ans ou le rénover, le relancer en y recevant des élèves libanais arméniens ou non arméniens. Cela permettrait à trois cent cinquante élèves (c’est le nombre actuel) d’Achrafieh de faire leurs études dans les meilleures conditions. C’est la seconde hypothèse qui a prévalu chez les supérieurs de la Compagnie de Jésus. Il ne fallait pas laisser le flambeau s’éteindre. Nonobstant les sacrifices matériels, on décida de ne pas condamner un temple du savoir. Et, loin de constituer un handicap à sa reprise, les soixante quinze années seront plutôt le tremplin ou le levain sans lequel la bonne pâte ne lèverait pas. En mai 1998, il a été décidé que le collège Saint-Grégoire serait affilié au collège Notre-Dame de Jamhour, qu’il aurait le même «projet éducatif, le même règlement intérieur et les mêmes exigences pédagogiques, et le même costume». Autrement dit, Jamhour à Achrafieh. Un bâtiment flambant neuf C’est un recteur de Notre-Dame de Jamhour, le père Salim Daccache, qu’incombait la tâche de redonner vie à l’établissement. Il s’y est pris en vrai maître d’œuvre, au point qu’en trois mois tout a été retapé, rénové, transformé… Le collège a pu accueillir trois cent cinquante élèves dans un bâtiment flambant neuf, avec un équipement des plus modernes: jardins d’enfants avec tous les jeux éducatifs, salle d’informatique avec assez d’ordinateurs pour faire travailler une classe entière, salle de laboratoire, salle de bibliothèque, cours de récréation bien aménagées, toilettes et robinets propres installés récemment… enfin, tout ce qu’il faut pour faire un collège moderne. Le père recteur a été secondé dans sa tâche par Maroun Checrallah, directeur délégué de «l’Ancien-Nouveau» collège. M. Checrallah nous a confié que les inscriptions ont eu lieu les 21 et 22 septembre, sur une table estropiée à l’ombre d’un des beaux arbres de la cour… Le 29, les salles de classe, les bureaux, les cours étaient fin prêts pour accueillir élèves, professeurs et membres de la direction.
Au beau milieu d’Achrafieh, a eu lieu, hier, l’inauguration du collège Saint-Grégoire des pères Jésuites. La cérémonie s’est déroulée sous le haut patronage de l’administrateur de Beyrouth, M. Nicolas Saba, ancien de Jamhour, et en présence du provincial jésuite du Proche-Orient, P. Yann Bronsvelt, du recteur, père Sélim Daccache, des évêques arméniens...