Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Pinochet Londres laisse entrevoir la possibilité d'une libération

Le gouvernement britannique, empêtré depuis une semaine dans l’affaire Pinochet, a laissé entendre qu’il pourrait faire preuve «de compassion» en autorisant l’ancien dictateur, octogénaire et malade, à regagner le Chili sans avoir à répondre de ses crimes devant la justice espagnole. L’indication a été fournie au détour d’une réponse parlementaire du ministre de l’Intérieur Jack Straw, appelé à trancher en dernier ressort sur la procédure d’extradition initiée par le juge madrilène responsable de l’arrestation d’Augusto Pinochet sur son lit d’hôpital, vendredi dernier. Dans sa réponse au Parlement, M. Straw affirme que si le juge Garzon ne parvient pas à boucler son dossier d’extradition d’ici le 25 novembre (40 jours après l’arrestation), le sénateur Pinochet serait «autorisé à partir». Il précise que parmi les éléments méritant considération, figurent «des circonstances relevant de la compassion». En l’absence de bulletins médicaux, les seules indications concernant l’état de santé du sénateur à vie de 82 ans, opéré le 9 octobre d’une hernie lombaire, proviennent de l’épouse de l’ancien dictateur. Elle a assuré à des parlementaires de l’opposition chilienne que le vieil homme sous bonne garde policière se trouvait une semaine après son interpellation dans un état d’extrême faiblesse. A en croire l’ambassadeur du Chili à Londres, il n’a pas réalisé ce qui lui arrivait. En tout état de cause, la déclaration du ministre de l’Intérieur a été immédiatement interprétée dans les médias comme le signe avant-coureur d’une possible volte-face du gouvernement de Tony Blair. Ce dernier s’en était jusqu’alors tenu au leitmotiv selon lequel le dossier «en aucun cas politique» relevait strictement du domaine judiciaire. La porte de sortie ainsi entrouverte pourrait débarrasser Londres d’un hôte décidément encombrant, au risque de provoquer la colère des organisations humanitaires et partisans d’un procès, 25 ans après l’avènement d’une junte responsable de 3 000 morts et disparus de 1973 à 1990.
Le gouvernement britannique, empêtré depuis une semaine dans l’affaire Pinochet, a laissé entendre qu’il pourrait faire preuve «de compassion» en autorisant l’ancien dictateur, octogénaire et malade, à regagner le Chili sans avoir à répondre de ses crimes devant la justice espagnole. L’indication a été fournie au détour d’une réponse parlementaire du ministre de...