Justice Travaux forcés à perpétuité pour viol et vol à main armée

Réunie hier sous la présidence de M. Joseph Ghamroun, la Cour criminelle du Mont-Liban a condamné aux travaux forcés à perpétuité le dénommé Zakaria Ahmad Ghannoum pour vol à main armée et viol. L’affaire remonte au 2 septembre 1996. Ce jour-là, à 2h du matin, Ghannoum s’introduit dans le domicile de Hassan el-Hassan à Bir Hassan. Après s’être procuré un couteau à la cuisine, Ghannoum se rend dans la chambre à coucher du maître de céans qu’il réveille brusquement et qu’il ligote avec le drap non sans lui asséner une série de coups de poing. Il demande ensuite à sa victime de lui indiquer le lieu où il cache son argent liquide dans le but évident de s’approprier ce qu’il estime être une petite fortune. Ne parvenant toutefois pas à suivre les indications de M. Hassan, Ghannoum se rend dans la chambre à coucher de son épouse Nadia Bsat qu’il entreprend de réveiller et de traîner dans la chambre de son époux où il n’hésite pas à la battre avant de la violer à plusieurs reprises sous les yeux de son époux effaré. Ghannoum repartira de chez les Hassan avec 1 950 $ et une poignée de livres libanaises. Il sera arrêté une dizaine de jours plus tard. M. Hassan mourra, quant à lui, six mois plus tard d’une crise cardiaque. Ce décès, considéré comme une séquelle indirecte des événements du 2 septembre, contribuera à alourdir la peine infligée à l’agresseur.