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Actualités - CHRONOLOGIE

Les tractations pour l'élection des présidents des régions ont commencé France : le front national en position d'arbitre

Si la gauche plurielle a gagné les élections régionales de dimanche, son succès, moins ample que ce qu’annonçaient certains sondages, laisse entières des incertitudes qui pèseront notamment sur la répartition des présidences de région (VOIR AUSSI PAGE 11). La gauche et les Verts, qui ne contrôlaient que deux conseils régionaux sur 22, arrivent devant le RPR et l’UDF dans une douzaine de régions, dont l’Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte d’Azur, les deux plus symboliques. Ils obtiennent une majorité absolue dans le Limousin et devraient retrouver sans problème la présidence du Nord-Pas-de-Calais (sous réserve d’un accord PS-Verts), mais ne disposent ailleurs que de majorités relatives. Contrairement à ce qu’avait espéré le premier ministre, Lionel Jospin, le Front national est presque partout en position d’arbitre pour l’élection des présidents de région, vendredi. «La gauche a gagné les élections régionales. Elle ne les a pas autant gagnées que la droite craignait de les perdre. La droite craignait une déroute, elle a une défaite comparable à celle des élections (législatives) de juin», a commenté hier le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande.SUITE DE LA PAGE 1 «Nous sommes encore dans une période d’incertitudes», a-t-il admis. «Nous avons gagné dans les urnes mais nous ne savons pas encore si nous aurons autant de présidences de région que nous pouvons l’espérer en fonction des résultats». La première inconnue est le comportement qu’adoptera la droite, là où le soutien du FN lui permettrait de conserver la présidence de l’assemblée régionale. C’est en théorie le cas de l’Ile-de-France et de la région PACA, pour lesquelles les dirigeants socialistes se déclarent cependant confiants. Ils estiment que l’ancien premier ministre Edouard Balladur, chef de file des listes RPR-UDF dans la région capitale, tiendra sa promesse de ne pas se présenter et que François Léotard, en PACA, tiendra bon dans son refus de toute alliance avec le FN. Les dirigeants de la gauche craignent en revanche des «coups fourrés» dans plusieurs autres régions, dont la Haute-Normandie, le Languedoc-Roussillon et la Picardie. «Tout laisse craindre que certains à droite peuvent localement se laisser tenter», a souligné François Hollande, qui a exhorté les dirigeants du RPR et de l’UDF à exprimer une «fermeté absolue» dans les prochaines heures. Le PS doit de son côté résoudre l’équation du partage des responsabilités avec ses partenaires, dont les appétits seront d’autant plus difficiles à satisfaire que l’ampleur de la victoire est en deçà des espoirs qu’ils avaient pu caresser. Les dirigeants socialistes ont entamé dès hier d’intenses tractations avec leurs alliés, en particulier avec les Verts, qui continuent d’exiger la reconduction de Marie-Christine Blandin à la présidence du Nord-Pas-de Calais, et avec les communistes. «La question d’une présidence de région pour un communiste se pose de façon tout à fait naturelle et évidente», a estimé lundi André Lajoinie, membre du comité central du PCF. Le PS devrait trancher dès ce soir lors de la réunion hebdomadaire de son bureau national auquel participera Lionel Jospin. «Nous allons regarder les résultats des uns et des autres, l’espoir que nous pouvons avoir par rapport à des présidences et, en fonction de tous ces éléments, on fera les arbitrages nécessaires», a dit François Hollande. (Reuters, AFP)
Si la gauche plurielle a gagné les élections régionales de dimanche, son succès, moins ample que ce qu’annonçaient certains sondages, laisse entières des incertitudes qui pèseront notamment sur la répartition des présidences de région (VOIR AUSSI PAGE 11). La gauche et les Verts, qui ne contrôlaient que deux conseils régionaux sur 22, arrivent devant le RPR et l’UDF...