Universités - Suite au sit-in observé par des professeurs Hobeiche convoque le conseil de l'UL à une réunion d'urgence

Suite au sit-in qu’ont observé hier certains des professeurs de l’Université libanaise, notamment les contractuels à l’heure, le ministre de la Culture et de l’Enseignement supérieur, M. Fawzi Hobeiche, a convoqué le conseil de l’université à une réunion d’urgence qui s’est tenue dans les locaux même du ministère. Les contractuels à l’heure de l’UL, encadrés par les membres de la Ligue des professeurs à plein temps, entendaient protester contre le retard observé pour le règlement de leurs contrats pour l’année universitaire 1997-1998. Un contretemps M. Hobeiche, qui a commencé par recevoir les professeurs protestataires pour une réunion informelle, leur a assuré que «tous leurs droits seront préservés». «Ce retard n’a rien d’un complot, a dit M. Hobeiche aux professeurs de l’UL, il y a eu un petit contretemps lorsque le projet a passé en Conseil des ministres il y a deux semaines. Le dossier n’était pas complet, il fallait le reporter à la séance suivante, qui s’est tenue, non pas à Baabda mais au Grand Sérail, et le protocole veut que le parallélisme des formes soit respecté même au niveau strictement technique et ce dossier ne pouvait repasser que dans une séance présidée par le chef de l’État ce qui devrait se faire demain (aujourd’hui)». La rencontre de M. Hobeiche avec les professeurs de l’UL a duré plus d’une heure, entre-temps, le recteur de l’université M. Assaad Diab et certains des membres du conseil de l’université sont arrivés et une réunion élargie s’est tenue, toujours sous la présidence du ministre de la Culture et de l’Enseignement supérieur. M. Hobeiche devait préciser à la presse qu’il «espérait voir le Conseil des ministres débloquer les fonds nécessaires pour régler le montant des contrats exécutés par les professeurs de l’UL pour l’année universitaire 1997-1998» et qu’«il insiste auprès du conseil de l’université pour que les contrats de l’année prochaine 1998-1999 soient prêts dans les formes et dans les plus brefs délais afin qu’il puisse les présenter au Conseil des ministres, si possible, lors de sa prochaine séance». Le retard incombe à certains doyens Le président de la Ligue des professeurs à plein temps M. Mahmoud Khraibani a, pour sa part, déclaré qu’«il est regrettable que pour des raisons d’ordre protocolaire, des salaires soient bloqués tout ce temps». Il a ajouté : «Prétendre que nous sommes aux portes de l’année universitaire est faux. Les étudiants ont commencé à recevoir des cours normaux, entre-temps les professeurs n’ont pas encore, eux, leurs contrats et risquent de se trouver en infraction dans le cas où ils intégreraient les salles de cours avant d’être notifiés qu’ils sont officiellement engagés». M. Khraibani a estimé que «ce retard incombe à certains doyens qui n’ont pas respecté le règlement qui les oblige à clore le dossier des nouveaux contractuels avant le 10 octobre de chaque année», et a rappelé que «les professeurs à plein temps, candidats au cadre, attendent toujours que leur dossier, qui traîne depuis plusieurs années déjà, soit lui aussi réglé cette année».