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Actualités - ANALYSE

Un style présidentiel qui s'annonce plutôt austère Plus de show off au palais de Baabda

Pour que nul n’en ignore, et vu que tout commence et finit par la communication, le brain-trust du nouveau régime fait savoir que le changement tant chanté commencera par une attitude médiatique nettement moins gesticulatoire. Et même fort sévère. On détaille de la sorte les mesures de retenue: – Le général-président n’aura pas comme ses prédécesseurs d’attachés de presse, de relations publiques ou de conseillers divers disposant de bureaux au palais et de confortables émoluments. Quand le besoin s’en fera sentir, il consultera ponctuellement des spécialistes. – Les représentants des médias audiovisuels et de la presse écrite ne pourront plus se presser à la sortie de Baabda pour recueillir déclarations et confidences des visiteurs. Pour la bonne raison que ceux-ci en seront courtoisement dispensés par les services de la présidence. Ces derniers indiqueront de même les cas où les prises de vue ou de photos seront permis. – Du reste les visites seront soumises à un filtrage plus serré et en principe réservées à des officiels ou à des personnes déterminées, non plus ouvert à n’importe quel élément souhaitant se faire un peu de publicité. En toute transparence et sans ballons d’essai – Les médias sont invités à ne plus user de formules comme «les sources du palais présidentiel» ou «les proches du chef de l’État», Car s’il a quelque chose à dire, il le fait ouvertement. En toute transparence, sans ballons d’essai, sans camouflage et sans donner lieu à de vaines spéculations. – Le président Lahoud ne sacrifiera pas aux mondanités. Il n’assistera pas aux réceptions, aux festivités, aux manifestations politiques ou religieuses, sauf dans certains cas protocolairement obligatoires. Son temps sera consacré au labeur étatique. De même, il n’octroiera le parrainage ou le patronage de la présidence de la République à des activités que dans des cas bien déterminés. – Le chef de l’État ne multipliera pas les déclarations et limitera en principe les discours aux trois occasions officielles suivantes: la fête de l’Indépendance ; le jour de réception du corps diplomatique pour les vœux du Nouvel An ; la fête de l’armée. – Le général Lahoud ne compte pas résider avec sa famille au palais de Baabda qui sera réservé à son travail de chef de l’État comme aux réceptions ou banquets officiels dont le nombre sera d’ailleurs strictement limité. – Les voyages seront également limités, seules les invitations pouvant servir réellement l’intérêt du pays devant être acceptées. Cela pour réduire les frais et ménager le Trésor public. Moins de sommets avec la Syrie – Dans un autre ordre d’idées, il y aura moins besoin de sommets avec la Syrie car la coordination étroite avec ce pays n’est pas nécessairement tributaire de telles rencontres. Lesquelles provoquent souvent des spéculations. Et par leur fréquence exagérée finissent par susciter des doutes quant à la bonne santé des relations bilatérales. Dès lors, se rareté permettra de mettre en exergue l’importance de tout sommet. – Enfin, comme le général s’est engagé à être «un modèle et un exemple», on peut souhaiter que les autres pôles l’imitent et fassent montre en tout de plus de réserve. … Pour ne pas dire de sens de l’État. En tout cas, indépendamment des prérogatives constitutionnelles, il est probable que les mesures précitées, qui relèvent d’une approche «dignifiante», si l’on peut dire, du pouvoir sont de nature à rehausser le prestige et l’autorité morale de la présidence de la République.
Pour que nul n’en ignore, et vu que tout commence et finit par la communication, le brain-trust du nouveau régime fait savoir que le changement tant chanté commencera par une attitude médiatique nettement moins gesticulatoire. Et même fort sévère. On détaille de la sorte les mesures de retenue: – Le général-président n’aura pas comme ses prédécesseurs d’attachés...