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Actualités - CHRONOLOGIE

Cabinet - Prochaine équipe de 18, des départements unifiés Plus de ministères inutiles

Maintenant que le général Émile Lahoud a été élu, il est évident que la principale échéance qui attend le pays est représentée par la formation du prochain gouvernement. C’est au vu de sa composition que les Libanais sauront si leurs espoirs de changement se réaliseront. Paradoxalement, c’est le sujet sur lequel un black-out total est fait. Selon des sources sûres, au cours de leur premier tête-à-tête jeudi dernier, le général Lahoud et le président du Conseil sont convenus qu’il ne sera pas fait allusion à la future équipe ministérielle ni en public, ni même devant des conseillers, lesquels pourraient en laisser filtrer la nouvelle au dehors. Le chef du gouvernement transmettra aujourd’hui cette consigne aux parlementaires qui lui rendront visite. Un nouvel entretien entre le président élu et M. Hariri est prévu demain, au cercle des officiers du Bain militaire, où le général Lahoud dispose d’un chalet. Une résidence qui restera, semble-t-il, son domicile, de préférence au palais de Baabda, réservé aux fonctions officielles. En dépit toutefois de la consigne de silence, certaines grandes orientations du nouveau Cabinet commencent à se dessiner. Ainsi, les observateurs s’attendent de plus en plus à voir un gouvernement de 18 voir le jour, dans lequel les départements ministériels inutilement dispersés seront regroupés. Ainsi, les ressources hydrauliques et électriques, et le pétrole seront regroupés à l’intérieur d’un ministère de l’Énergie. Autre cas: l’enseignement technique et professionnel, l’éducation et l’enseignement supérieur formeront de nouveau un seul et même ministère. Parallèlement, les enchères ont commencé et les diverses forces politiques ont entrepris déjà de poser leurs conditions. Le Hezbollah a fait entendre sa voix, hier. Pour cheikh Hassan Nasrallah, son secrétaire général, «aucun des ministres impliqués dans des transactions douteuses, ou la perception de commissions, ou ayant trempé dans une forme quelconque de corruption administrative, ne devrait figurer dans le nouveau Cabinet». Conditions ou pas, les observateurs se demandent si, en se manifestant de la sorte, ces parties ne seraient pas plutôt en train de poser la candidature des leurs à l’obtention de maroquins... Il est un fait, c’est que loin des caméras indiscrètes, le général Lahoud effectue tous ses contacts, et reçoit diverses personnalités politiques et diplomatiques à son bureau du ministère de la Défense. Vendredi dernier, il s’est entretenu avec son cousin, le député Nassib Lahoud, qu’il avait contacté la veille pour le remercier de lui avoir accordé sa confiance. Toutefois, le président élu ne pourra éviter les feux de l’actualité lors de la visite protocolaire que, selon des sources ecclésiastiques, il rendra à Bkerké dès cette semaine. La discrétion observée au sujet du futur gouvernement se comprend. Le capital de confiance dont jouit au départ le général Lahoud est tel qu’une désillusion serait d’autant plus dure. Mais ce capital de confiance ne sera pas de sitôt entamé, assurent les observateurs, qui misent sur l’appui régional et international sur lequel pourra compter le général Lahoud, parallèlement à une détente dans les rangs des forces politiques chrétiennes, qui accordent toutes ou presque un préjugé favorable au président élu.
Maintenant que le général Émile Lahoud a été élu, il est évident que la principale échéance qui attend le pays est représentée par la formation du prochain gouvernement. C’est au vu de sa composition que les Libanais sauront si leurs espoirs de changement se réaliseront. Paradoxalement, c’est le sujet sur lequel un black-out total est fait. Selon des sources sûres, au...