Actualités - CHRONOLOGIE
Eddé dénonce les graves retombées de la désignation de Sharon aux AE
le 14 octobre 1998 à 00h00
Le ministre d’État Michel Eddé a dénoncé, dans une interview à la Voix du Liban les graves retombées que pourrait avoir sur l’évolution du processus de paix au Proche-Orient la récente désignation de M. Ariel Sharon à la tête de la diplomatie israélienne. Selon M. Eddé, en confiant les Affaires étrangères à M. Sharon, le gouvernement israélien ne fait que «proclamer officiellement son refus de toute solution au problème palestinien». Rappelant que le Premier ministre israélien, M. Benjamin Netanyahu, et M. Sharon sont farouchement opposés à l’édification d’un État palestinien, M. Eddé a affirmé que la nomination du chef de l’aile dure du Likoud au poste de ministre des A.E. «aura des répercussions très négatives sur le cours des pourparlers avec le Liban et la Syrie», ce qui nécessite «un haut degré de coordination et de solidarité entre le Liban et la Syrie». M. Eddé a rappelé dans ce cadre le rôle joué par le nouveau ministre israélien des A.E. dans les massacres de Sabra et Chatila qui avaient eu pour conséquence, en 1982, de contraindre M. Sharon de démissionner du poste de ministre de la Défense. «M. Sharon est considéré comme l’une des personnalités les plus hostiles au peuple palestinien et aux peuples arabes, en général, a notamment déclaré le ministre d’État. M. Sharon rejette toute solution au problème palestinien en Palestine. Dans le gouvernement présidé par Yitzhak Shamir, entre 1988 et 1992, M. Sharon était ministre de l’Habitat et de l’Implantation. A ce titre, et en dépit de l’opposition de la communauté internationale, et plus particulièrement des États-Unis et de l’Europe, il avait construit de nouvelles implantations et des milliers d’habitations pour héberger les émigrés juifs venant de l’ex-Union Soviétique». Après avoir souligné que M. Sharon est «le symbole du mouvement d’implantation et des opérations visant à pousser les Palestiniens à l’exode afin de les remplacer par des juifs», M. Eddé a affirmé que M. Sharon ne saurait donner son aval aux retraits de Cisjordanie prévus par les accords d’Oslo. En conclusion, M. Eddé a affirmé que le nouveau chef de la diplomatie israélienne désire découper la Cisjordanie en zones séparées l’une de l’autre par des ceintures d’implantation ou par des routes stratégiques contrôlées par l’armée israélienne, de manière à empêcher toute vie politique ou économique au sein de la population palestinienne des territoires occupés.
Le ministre d’État Michel Eddé a dénoncé, dans une interview à la Voix du Liban les graves retombées que pourrait avoir sur l’évolution du processus de paix au Proche-Orient la récente désignation de M. Ariel Sharon à la tête de la diplomatie israélienne. Selon M. Eddé, en confiant les Affaires étrangères à M. Sharon, le gouvernement israélien ne fait que...
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