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Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie - Berne manifeste davantage d'intérêt pour le P.O. La Suisse disposée à intervenir en faveur des libanais détenus par Israël

La Suisse projette d’intervenir auprès d’Israël pour obtenir une amélioration des conditions de détention des Libanais emprisonnés par l’État hébreu et ses alliés de l’Armée du Liban Sud et pour examiner la possibilité de leur libération, a-t-on appris hier de sources diplomatiques libanaises. Selon ces sources, Berne manifeste depuis quelque temps un intérêt grandissant pour le Proche-Orient, notamment depuis la tournée effectuée dans la région par le président de la Confédération helvétique Flavio Cotti, au printemps dernier. M. Cotti s’était rendu à l’époque en Israël, en Jordanie et dans les territoires autonomes palestiniens, où il avait plaidé pour la relance du processus de paix. Selon le palais Bustros, la Suisse a exprimé son appui à l’application de la résolution 425 du Conseil de sécurité de l’Onu et à la libération des détenus aux mains d’Israël, ainsi qu’à l’amélioration des conditions de vie des Palestiniens résidant dans les camps de réfugiés au Liban. Cependant, note-t-on de mêmes sources, l’image du Liban auprès des Suisses n’est pas des plus reluisantes. Pour eux, le pays du Cèdre est aussi celui des «enfants jetés dans la rue». Ce cliché a récemment amené le chargé d’affaires libanais à Berne, Bahjat Lahoud, à intervenir pour tenter de le démentir. Il a très officiellement expliqué aux autorités que le Liban était une «famille unie» qui ne jette pas ses enfants dans la rue, tout en soulignant que, du fait de la guerre, de «l’anarchie régnant dans les camps (palestiniens)» et de la pauvreté, des cas d’errance d’enfants ont pu être constatés «dans certaines rues». M. Lahoud, poursuit-on au palais Bustros, a assuré que ces cas étaient actuellement pris en charge et ajouté qu’en tout état de cause, «cela ne signifie nullement qu’il existe au Liban une quelconque forme d’exploitation de l’enfance». Une colonie libanaise importante Du côté libanais, on suit avec intérêt l’évolution politique de la Suisse et notamment les tentatives récentes d’une partie de la classe dirigeante de sortir la Confédération de son statut de neutralité et de l’ancrer à l’Union européenne ainsi qu’aux Nations unies. Au palais Bustros, on explique que cet intérêt est motivé par la présence de près de 10.500 Libanais en Suisse. Ces derniers se trouvent principalement à Genève (4 000) et à Zurich (4 000). Ce sont notamment des hommes d’affaires, des banquiers, des bijoutiers, des restaurateurs et des commerçants travaillant dans l’achat et la revente de voitures d’occasion.
La Suisse projette d’intervenir auprès d’Israël pour obtenir une amélioration des conditions de détention des Libanais emprisonnés par l’État hébreu et ses alliés de l’Armée du Liban Sud et pour examiner la possibilité de leur libération, a-t-on appris hier de sources diplomatiques libanaises. Selon ces sources, Berne manifeste depuis quelque temps un intérêt...