Présidentielle - La Chambre convoquée pour l'élection L'intronisation, demain (photo)

Un nouveau pas a été franchi hier sur la voie de l’élection du commandant en chef de l’armée, le général Émile Lahoud, à la présidence de la République. Le vote par la Chambre du projet d’amendement de l’article 49 de la Constitution a levé le dernier obstacle constitutionnel à l’accession du général Lahoud à la Première magistrature de l’État. Le jour «J» a finalement été fixé à demain, jeudi, par le président de la Chambre Nabih Berry. Les parlementaires ont été convoqués à une réunion plénière qui aura lieu à 11 heures, Place de l’Étoile, en vue de l’élection du général Lahoud. Afin d’accélérer la phase finale de la présidentielle, le ministre de l’Intérieur Michel Murr a entrepris de porter lui-même au président Elias Hraoui le texte de la loi sur l’amendement constitutionnel afin qu’il le signe et qu’il le transmette à son tour, toujours par le biais de M. Murr, à la présidence de la Chambre, pour être publié tôt dans l’après-midi dans un numéro spécial du Journal Officiel. Le général Lahoud aura droit ainsi à une véritable «intronisation» du fait que l’écrasante majorité des membres de la Chambre lui accorderont leur voix. Même la poignée de députés qui ont voté, hier, par principe, contre l’amendement constitutionnel l’ont assuré de leur appui. M. Boutros Harb, seul parlementaire qui a fait acte de candidature, pourrait se retirer dans les vingt-quatre heures en faveur du commandant de l’armée. Seules voix discordantes: celles du ministre Walid Joumblatt et des députés membres du PSP, MM. Akram Chehayeb, Alaeddine Terro et Ayman Choucair, qui boycotteront le scrutin de demain pour exprimer leur opposition à l’élection d’un militaire à la présidence de la République.