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Actualités - REPORTAGE

Théâtre - Le festival international des francophonies en Limousin, suite et fin Cuvée 98, un brassage des plus contrastés (photos)

Le Festival international des francophonies en Limousin, suite et fin, pour évoquer plus généralement le programme de cette année. À ce quinzième rendez-vous, neuf pièces de théâtre, cinq textes en chantier, six lectures, un foisonnement de créations ; sans oublier débats et tables rondes. Ainsi que les moments de détente et de rencontre tous les soirs sous le chapiteau avec des concerts ouverts au public. Allons d’abord au théâtre. — Les planches du Centre culturel Jean Gagnant se sont transformées en un bidonville africain. C’est le décor de Tout bas, si bas, du Tchadien Koulsy Lamko, mis en scène par le Français Paul Golub avec la compagnie Le théâtre du Volcan bleu. Dans une case, un enfant est né d’une septuagénaire. Bébé miraculeux, il suscite, il attise espérances et convoitises. Mais le problème se corse, quand on sait que cette naissance n’est que le fruit de l’imagination débridée d’une adolescente de treize ans… Koulsy Lamko épingle parfois avec outrance mais toujours avec mordant les pouvoirs aussi bien religieux que politiques, qui tiennent l’Afrique sous leur joug. Se demandant s’il est possible de résister à tous les coups bas de ce monde. — Autre pièce africaine, Fama, texte et mise en scène de l’Ivoirien Koffi Kwahulé. À travers le destin tragique du prince Fama Doumbouya, cette création retrace les grandes étapes de l’histoire récente du continent africain. De la colonisation à l’indépendance et aux aspirations démocratiques, de l’époque du fétichisme à celle des stratèges politiques et de la langue de bois, un chemin chaotique qui réserve encore bien des surprises. Koffi Kwahulé offre un portrait sans complaisance du continent africain… — Toujours en Afrique, mais plus au Nord, 1962 de l’Algérien Mohammed Kacimi, dans une mise en scène de la Française Valérie Grail, avec la compagnie du Théâtre Italique. Sur l’embarcadère du port de Marseille, une femme attend de prendre le bateau pour Alger. Elle rencontre un homme qu’elle n’a pas revu depuis des années. Ils évoquent ensemble cette fameuse année 1962, année charnière dans l’histoire commune franco-algérienne. L’homme et la femme se souviennent des derniers jours de l’Algérie française, mais également de leur amour d’adolescents… Un texte débordant de tendresse. Une pièce où s’entrechoquent rires de l’enfance et désillusions de l’indépendance. — Roulottes et chapiteau de la compagnie belge Les Baladins du miroir ont squatté le parking Maupas, pour présenter La balade du grand macabre de Michel de Ghelderode, dans une mise en scène de Nele Paxinou. Le grand macabre se présente comme l’ange du mal venant annoncer la fin du monde au royaume de Breughellande… Il s’ensuit une succession de situations plus rocambolesques les unes que les autres. Le cataclysme annoncé se produit bien. Mais la fin du monde, il n’en est pas question. Et le messager de la mort «en meurt de saisissement!». Véritable théâtre forain, la troupe Les Baladins du miroir, créée en 1980, explore une large palette d’expressions théâtrales. Sillonnant les routes d’Europe, elle donne chaque année des représentations dans quelque 25 villes. Fidèle à sa vocation, le Festival international des francophonies en Limousin aura brassé, cette année encore, une myriade d’inspirations, offrant une large palette de créations contemporaines.
Le Festival international des francophonies en Limousin, suite et fin, pour évoquer plus généralement le programme de cette année. À ce quinzième rendez-vous, neuf pièces de théâtre, cinq textes en chantier, six lectures, un foisonnement de créations ; sans oublier débats et tables rondes. Ainsi que les moments de détente et de rencontre tous les soirs sous le chapiteau...