Présidentielle : la Chambre amendera mardi l'article 49 Déjà la ronde ministérielle

Le choix s’étant déjà porté sur le prochain président de la République, le débat interne tourne désormais autour des grandes orientations que devra prendre le nouveau régime ainsi qu’autour de la première tâche à laquelle sera confronté le sexennat Lahoud, à savoir la formation du gouvernement. Les spéculations vont bon train sur ce plan et il était question, hier, d’un Cabinet (relativement) restreint de 20 ou même de 24 membres. Ce qui, on en conviendra, ne représente pas une économie importante de ministres... Ces dernières quarante-huit heures, on évoquait la possibilité de former une équipe de technocrates venant épauler quelques ténors puisés dans le vivier classique. La ronde ministérielle, on le voit, ne fait que commencer. Elle durera une bonne dizaine de jours encore. A son départ hier soir pour Amman, le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a abordé ce dossier en prônant la mise sur pied d’une équipe ministérielle «cohérente». Le prélat n’en a pas moins rappelé que l’accord de Taëf prévoit explicitement l’existence d’une «minorité de blocage» formée d’un tiers du Conseil des ministres, pour ce qui a trait aux sujets fondamentaux engageant l’avenir du pays. Tout en réaffirmant que Bkerké coopérera «entièrement» avec le nouveau chef de l’État, le patriarche maronite a réitéré ses réserves quant à la procédure suivie pour la détermination du successeur du président Elias Hraoui. Pour en revenir aux orientations du nouveau régime, elles ont été évoquées au cours d’un discours prononcé hier soir par M. Nabih Berry à Sarafand, au Liban-Sud. Le chef du Législatif a notamment souligné que «la libération du Sud de l’occupation israélienne» sera l’une des priorités du futur président qui œuvrera en outre, selon le chef du Législatif, à consolider «la coexistence et l’intégration nationale». Auparavant dans la journée, M. Berry avait convoqué la Chambre à une séance plénière mardi prochain pour approuver le projet d’amendement de l’article 49 de la Constitution. La commission parlementaire de l’Administration et de la Justice tiendra la veille, lundi, une réunion afin d’examiner le texte transmis jeudi dernier par le gouvernement.