Les libanais de la Sierra Léone retiennent leur souffle

C’est demain mercredi qu’expire le délai donné par les autorités de la Sierra Leone aux étrangers pour quitter le pays s’ils se trouvent en situation illégale ou s’ils se sont rendus coupables d’infractions aux lois en vigueur. Les Libanais sont-ils concernés par cet ultimatum? Telle est la question qui continue de se poser à l’heure, alors qu’aucune précision n’a pu être obtenue à ce sujet à Freetown même. Aucun Libanais n’a en fait été notifié d’une quelconque infraction dont il se serait rendu coupable et il faudra donc encore attendre 24 heures pour savoir si des membres de la colonie libanaise, qui totalise 1 500 âmes, vont être expulsés. Les Libanais de la Sierra Leone retiennent donc leur souffle alors que l’ambassade du Liban demeure sans contact avec la mère-patrie en raison d’une «panne» – visiblement non technique – de ses lignes téléphoniques. La grande majorité des Libanais installés en Sierra Leone travaillent dans le domaine du commerce. Les relations entre le Liban et Freetown sont généralement bonnes et amicales, même si 21 Libanais ont été expulsés en avril dernier après avoir été accusés de collaboration avec les putschistes qui avaient alors tenté de renverser le régime en place et de prendre le pouvoir. Au palais Bustros Quoi qu’il en soit, la situation en Sierra Leone a continué hier de préoccuper les services concernés du ministère des Affaires étrangères qui ont tenté d’entreprendre une série de contacts préliminaires visant à parer à toute éventualité. L’examen des rapports en provenance d’Afrique a figuré en tête des préoccupations du ministre. M. Boueiz a par ailleurs reçu le ministre du Pétrole, M. Chahé Barsoumian, avec lequel il a évoqué, en présence d’une délégation du parti Tachnag, les derniers développements dans la région en général et la question de l’alliance israélo-turque en particulier. M. Boueiz devait en outre passer en revue avec le chargé d’affaires du Liban en suisse, M. Bahjat Lahoud, les relations libano-helvétiques et la situation de l’ambassade du Liban à Berne.