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Actualités - CHRONOLOGIE

Moeurs - Les suites du viol de la jeune Fatmé Chéhim attend les résultats de l'enquête

Chéhim attend toujours les résultats de l’enquête au sujet du viol de la jeune Fatmé C. (17 ans) perpétré jeudi, dans la modeste demeure de sa grand-mère. Dans ce village, qui avait lancé une chasse à l’homme quelques heures après le crime, la tension a nettement diminué, cédant la place à un climat d’expectative. La vie a repris son cours normal dans cette localité où l’armée n’a maintenu durant le week-end qu’une présence symbolique. Elle s’était déployée en force jeudi, à Chéhim, à la suite de l’attaque contre les ouvriers syriens installés dans le village. Selon les habitants, l’enquête semble être menée sur un double front: le premier concerne l’agression dont la jeune Fatmé a été victime et le deuxième est relative à la chasse à l’homme lancée par les habitants du village après qu’ils ont vainement attendu que les forces de l’ordre réagissent et s’intéressent au malheur qui venait de frapper la famille de Fatmé. Cette dernière, rappelle-t-on, n’avait pas identifié son agresseur. Elle avait toutefois deviné à son accent qu’il était de nationalité syrienne. Toujours selon les habitants du village, deux cousins de Fatmé, Safwan et Hassan C, ainsi que deux amis de la famille, Mohamed Abdallah et Imad Issa, ont été interpellés par la police militaire pour les besoins de l’enquête et se trouveraient au siège de la PM à Sin el-Fil. L’armée n’a pas expliqué à leurs familles les motifs précis de cette interpellation, selon les mêmes sources qui pensent qu’elle serait liée à l’attaque contre les ouvriers syriens. Pas d’indices S’ils ont cette conviction, c’est parce que le poste de gendarmerie du village enquête, lui, au sujet du viol. Les habitants du village suivent de très près l’évolution d’une enquête qui n’avance pas. Du moins, jusqu’à présent. Les gendarmes n’ont pas encore d’indices leur permettant de retrouver la piste de l’agresseur qui aurait fui le village tout de suite après son méfait, selon les mêmes sources. Mais les forces de l’ordre ont promis aux habitants de faire de leur mieux. Entre-temps, les réactions aux incidents de Chéhim se poursuivent. Le bureau du Parti socialiste progressiste dans cette localité a stigmatisé samedi le viol de la jeune Fatmé ainsi que l’attaque lancée contre les ouvriers syriens. Dans un communiqué, le PSP a «invité les autorités compétentes à mener les investigations nécessaires en vue de découvrir les auteurs du crime commis et leur nationalité pour leur infliger les sanctions les plus sévères». Il a laissé entendre que les actes de violence à l’encontre des ouvriers syriens ne sont pas spontanés. Après avoir noté la lenteur avec laquelle les forces de l’ordre ont réagi au viol de Fatmé, le PSP a mis l’accent sur «la présence massive d’agents de services déterminés» parmi les villageois ainsi que sur «le rôle qu’ils ont joué pour attiser les rancœurs». Le parti a exprimé son «étonnement devant la publication de communiqués qui ont ravivé de vieilles rancunes», avant de stigmatiser l’attaque lancée contre «des innocents parmi les ouvriers syriens (…) d’autant que l’auteur du crime n’a pas été identifié». «De quel droit aurait-on pu s’en prendre à nos frères et brandir des slogans racistes suspects si des forces occultes n’étaient pas intervenues pour leurrer les gens et enflammer les esprits», a poursuivi le communiqué.
Chéhim attend toujours les résultats de l’enquête au sujet du viol de la jeune Fatmé C. (17 ans) perpétré jeudi, dans la modeste demeure de sa grand-mère. Dans ce village, qui avait lancé une chasse à l’homme quelques heures après le crime, la tension a nettement diminué, cédant la place à un climat d’expectative. La vie a repris son cours normal dans cette localité...