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Actualités - ANALYSE

Présidentielle - Les députés mettront les bouchées doubles cette semaine Lahoud sera probablement élu jeudi

Approbation, aujourd’hui, en commission, de l’amendement constitutionnel et élection présidentielle, jeudi, tel est le scénario le plus probable qui conduira le général Émile Lahoud à la première magistrature de l’État. C’est donc une «semaine présidentielle» qui s’ouvre aujourd’hui, avec la réunion, ce matin, de la commission de l’Administration et de la Justice, qui va examiner le projet de loi amendant l’article 49 de la Constitution que lui a transmis le gouvernement, la semaine dernière. Ce projet prévoit que, «pour une seule fois, et à titre exceptionnel», les fonctionnaires en exercice peuvent être élus à la présidence de la République, contrairement aux dispositions constitutionnelles, qui prévoient leur démission deux ans avant la prise en charge de leurs fonctions officielles. L’amendement doit ensuite être approuvé par la Chambre, qui le votera aux deux tiers des voix des députés, et non à la majorité absolue. Ce vote interviendrait mardi, puisque la Chambre est en ce moment en session extraordinaire. En tout état de cause, et compte tenu de l’appui déjà manifesté au général Lahoud, il ne semble pas que le commandant en chef de l’armée aura de la peine à les réunir. Hormis quelques opposants, dont M. Walid Joumblatt, qui ne va pas assister à la séance électorale, une large majorité se dessine en faveur du commandant en chef de l’armée. La candidature du général Lahoud a reçu hier l’appui du chef du bloc parlementaire du Hezbollah, cheikh Ibrahim Amine el-Sayyed. A l’autre bout, pourrait-on dire, de l’éventail politique, le commandant en chef de l’armée a reçu une nouvelle fois l’appui du patriarche maronite. S’exprimant dans le cadre d’une interview accordée à radio Monte-Carlo, le chef de l’église maronite a redit combien il appréciait les qualités personnelles du futur chef de l’État et son expérience réussie dans la réorganisation de l’armée. «Nous croyons que le choix s’explique par le fait que l’homme est connu, en particulier pour avoir réorganisé l’armée, ainsi que pour ses qualités personnelles d’intégrité, de probité et de droiture. Nous espérons que ces qualités l’aideront, que cela lui permettra d’épurer l’administration et qu’il trouvera qui le secondera dans sa tâche. Les obstacles sont nombreux, mais l’espoir est grand, à condition que les circonstances l’aident», a déclaré le cardinal Sfeir, qui assiste en ce moment, à Amman, à l’assemblée annuelle des patriarches catholiques d’Orient. Dans les cercles proches de la présidence de l’Assemblée, on avait un moment caressé l’idée d’un plus grand respect des formes constitutionnelles. Idéalement, avançait-on dans ces milieux, il aurait mieux valu reporter l’élection au lundi 19 octobre, afin de permettre la parution, jeudi, au Journal officiel, du projet de loi amendant l’article 49. Rapidité souhaitée Toutefois, et selon une source proche de M. Berry, l’idée aurait été abandonnée à la demande de Damas, qui a souhaité que les choses prennent leur cours le plus rapidement possible. Ce désir aurait été exprimé lors du sommet présidentiel libano-syrien au cours duquel le choix du général Lahoud comme futur chef de l’État avait été arrêté, d’un commun accord entre les présidents libanais et syrien. L’élection, si elle a lieu jeudi, interviendra donc huit jours avant l’expiration du délai constitutionnel prévu à ce effet, mais plus d’un mois avant l’expiration du mandat du président Hraoui, le 24 novembre. Pourtant, comme le soulignent les commentateurs politiques, la ronde des ministrables a commencé, bien que Hariri, appelé à former le prochain gouvernement, se refuse catégoriquement à citer d’ores et déjà des noms. Toutefois, ces supputations ont commencé à devenir répétitives, compte tenu des données existantes. Gouvernement restreint de technocrates, avait-on laissé entendre dans les milieux proches de M. Hariri, appelé à se succéder à lui-même. Gouvernement «politique» avait-on rétorqué du côté de M. Berry. Gouvernement politique, panaché de technocrates, doit-on s’attendre, en fin de compte, dans un pays bâti sur les compromis et les accommodements. Un gouvernement dont nombre de visages trop connus disparaîtront, et en premier lieu ceux qui rappellent, de trop près, les milices.
Approbation, aujourd’hui, en commission, de l’amendement constitutionnel et élection présidentielle, jeudi, tel est le scénario le plus probable qui conduira le général Émile Lahoud à la première magistrature de l’État. C’est donc une «semaine présidentielle» qui s’ouvre aujourd’hui, avec la réunion, ce matin, de la commission de l’Administration et de la...