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Actualités - CHRONOLOGIE

Réserves de Bkerké sur le scénario de l'option Lahoud Hariri confirme le changement : cabinet restreint, représentation chrétienne plus étoffée (photo)

Annoncé lundi soir à Baabda, à l’issue d’une longue rencontre à Damas entre les présidents syrien Hafez el-Assad et libanais Elias Hraoui, l’accord sur l’accession à la première magistrature de l’État du général Émile Lahoud a suscité des réactions contradictoires. Perçu comme une entorse à la démocratie, notamment par les milieux proches de Bkerké, mais uniquement sur le scénario suivi et non point sur la personne du commandant en chef de l’armée, cet accord a été accueilli favorablement par le marché des changes et dans nombre de cercles politiques. Le futur chef de l’État a rencontré, hier, à Baabda, le président Hraoui, qui lui a fait part du choix qui s’est porté sur sa personne Après le retour, aujourd’hui, de M. Rafic Hariri d’Arabie Séoudite, le Conseil des ministres doit se réunir demain pour préparer un projet d’amendement de l’article 49 de la Constitution, qui interdit à un haut fonctionnaire en activité de briguer la présidence. Cette formalité effectuée, la Chambre des députés pourra approuver cet amendement, puis élire le nouveau président. Selon toute vraisemblance, l’élection prendrait place d’ici le 14 octobre. Dans les milieux proches de Bkerké, la procédure adoptée pour annoncer le nom du futur chef de l’État a suscité des réserves. Ces milieux n’ont pas formulé d’objections, bien au contraire, à la perspective d’une présidence du général Émile Lahoud, que l’on considère comme un homme qui a réussi dans la tâche qui lui a été confiée. Un homme dont les qualités personnelles se conjuguent au fait qu’il est issu d’une grande famille politique. Toutefois, ces milieux ne sont pas d’accord avec la façon dont les Libanais ont appris le nom de leur prochain président. Une réaction officielle à ce sujet est attendue aujourd’hui, à l’issue de la réunion mensuelle des évêques maronites. Le marché des changes, pour sa part, a réagi favorablement à la nouvelle. C’est ainsi que la livre a été activement recherchée contre le «billet vert», et que la Banque du Liban a pu acheter plus de 20 millions de dollars, alors que le volume des échanges est habituellement de 7 à 8 millions (VOIR AUSSI LA PAGE ÉCONOMIQUE). Maintenant que le choix du «grand électeur syrien» a été arrêté, c’est la composition du futur Cabinet qui remporte l’attention des observateurs. Dans les milieux proches du président du Conseil, dont la reconduction à la tête du gouvernement est pratiquement assurée, on affirme que la prochaine équipe sera «radicalement différente» de ce qu’elle est en ce moment, que le nombre des ministres qui la constitue sera plus réduit et que les ministres chrétiens appelés à y siéger seront plus représentatifs de leur camp. Et les milieux cités de récapituler les avanies que le chef du gouvernement a dû essuyer de la part de ministres «opposants», ainsi que les tentatives d’amender la composition du Cabinet, tentatives toutes avortées en raison du contexte régional délicat. Si toutefois, les données locales et proche-orientales devaient demeurer en l’état, et les mêmes causes produisant inévitablement les mêmes effets, il est certain que des ministres actuellement en poste, considérés comme des «constantes», figureront dans le prochain gouvernement.
Annoncé lundi soir à Baabda, à l’issue d’une longue rencontre à Damas entre les présidents syrien Hafez el-Assad et libanais Elias Hraoui, l’accord sur l’accession à la première magistrature de l’État du général Émile Lahoud a suscité des réactions contradictoires. Perçu comme une entorse à la démocratie, notamment par les milieux proches de Bkerké, mais...