Les milieux politiques unanimes pour dénoncer les menaces turques contre Damas

Les milieux politiques au Liban ont vivement dénoncé les menaces turques contre la Syrie, affirmant que le Liban officiel et populaire se tenait aux côtés de Damas face à l’agression israélo-turque. Ces milieux soulignent dans ce cadre la nécessité de s’opposer au projet israélo-turc qui est non seulement dirigé contre le Liban et la Syrie, mais contre l’ensemble des pays arabes et islamiques dans le dessein de les déstabiliser et de les affaiblir. Le président Sélim Hoss estime ainsi que le Liban se considère directement concerné par les menaces turques «étant donné les relations qui le lient à la Syrie, et la concomitance des volets libanais et syrien au niveau du processus de paix dans la région». Pour l’ancien président du Conseil, «une attitude arabe unifiée s’impose en vue de faire face aux menaces turco-sionistes». De son côté, le député du Hezbollah, Mohammed Raad, a invité Ankara à faire preuve de lucidité en évitant de faire le jeu d’Israël. Selon lui, les menaces turques «couvrent en effet le projet d’agression sioniste contre les peuples arabes et islamiques». D’autre part, le député Nassib Lahoud a estimé que toute opération militaire turque contre Damas se retournerait contre Ankara et remettrait en question ses intérêts stratégiques ainsi que ses relations avec les Arabes. M. Lahoud propose dans ce cadre la tenue d’une réunion extraordinaire de la Ligue arabe si Ankara ne se décidait pas à recourir à la voie du dialogue. C’est aussi l’avis de cheikh Abdel Amir Kabalan, vice-président du Conseil supérieur chiite. Soulignant que «les menaces turques sont le prolongement de la politique offensive d’Israël», il a ajouté: «Les chefs des États arabes doivent organiser au plus vite une rencontre au sommet pour adopter la position adéquate et faire face à ce nouveau danger. Nous devons resserrer les rangs aux côtés de la Syrie qui défend la cause de tous les Arabes», a conclu cheikh Kabalan.