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Actualités - DISCOURS

Inaugurant la 45e session de la commission régionale de l'OMS Hraoui : le Liban redeviendra le centre touristique et hospitalier de l'Orient

Le chef de l’État Elias Hraoui a estimé samedi que le Liban pourra à l’avenir retrouver son rôle de plaque tournante du Proche-Orient tant pour le tourisme que pour les soins de santé.M. Hraoui s’exprimait dans une allocution qu’il a prononcée au siège de l’UNESCO, à l’ouverture de la 45e commission régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la première à se tenir à Beyrouth depuis une trentaine d’années. La session, qui doit durer cinq jours et s’achever mardi 6 octobre, se déroule avec la participation de nombreux délégués de la région (voir encadré), ainsi que de la directrice générale de l’OMS, Grö Bruntland, ancien premier ministre de Norvège, arrivée vendredi à Beyrouth en compagnie d’une importante délégation de l’organisation. Au cours de ses travaux, la commission élira les membres de son bureau. «En dépit des traces laissées par la guerre dans notre pays, nous avons réussi à rétablir les services de santé», a déclaré M. Hraoui. Cela, a-t-il souligné, «a pu se faire grâce à la coopération entre le secteur public, le secteur privé et les associations familiales». «Nous sommes parvenus au cours des dernières années à enclencher un développement rapide des technologies et des équipements médicaux modernes. À cela s’ajoute la multiplication des dispensaires et des centres médicaux en province», a expliqué M. Hraoui. «Le Liban était et redeviendra le centre touristique et hospitalier de l’Orient», a-t-il assuré, avant de remercier l’OMS pour son aide humanitaire et de citer les programmes en cours d’application dans le pays avec la coopération de l’organisation mondiale, comme la lutte contre le sida et le développement médical et hospitalier de la région de Baalbeck-Hermel. Faisant état d’une augmentation substantielle des dépenses de santé au cours des années récentes, il a noté qu’en 1997, ces dépenses ont atteint presque 10 % du PIB. Il a toutefois souligné que les besoins demeuraient plus importants que les capacités de l’État libanais. «Une bonne politique de santé ne se limite pas à des programmes de traitements médicaux. Elle nécessite également de renforcer les capacités pour affronter un certain nombre de problèmes, d’ordre par exemple écologique. Pour cela, il est bien évident qu’un soutien technique et financier est impératif», a-t-il dit. M. Hraoui a conclu en soulignant l’importance d’une politique de prévention en matière de santé publique. Pour sa part, le ministre de la Santé Sleiman Frangié a expliqué que le Liban traversait, en matière de santé, une étape transitoire et souligné la nécessité d’une modernisation dans ce domaine. Évoquant les problèmes que connaît le pays, il a souligné que la guerre a anéanti la confiance dans les hôpitaux publics et provoqué un développement rapide des services médicaux dans le secteur privé. «Mais ces services ne correspondent pas toujours aux besoins réels du pays», a-t-il dit. Ainsi, selon lui, le Liban manque d’infirmières, dans la mesure où il existe un médecin pour 350 habitants et seulement une infirmière pour trois médecins. Le ministre a également mis l’accent sur la politique de prévention, et souligné la nécessité d’assurer des financements à cette fin pour être en mesure d’adopter les méthodes contemporaines de conscientisation. Il a en outre défendu le projet de loi visant à rendre autonomes les hôpitaux publics, estimant que ce projet permettrait de «rétablir la confiance» dans ces hôpitaux et d’instaurer «une concurrence équilibrée» avec le secteur privé. En conclusion, M. Frangié a fait état de «l’engagement total» du Liban en faveur des principes établis par l’OMS au sujet de «la santé pour tous», et notamment en ce qui a trait à «l’égalité» en matière de santé. Bruntland: mettre fin aux conflits armés De son côté, Mme Bruntland a axé son intervention sur la nécessité de redoubler d’efforts afin de mettre un terme aux conflits politiques et armés que connaissent le Proche et le Moyen-Orient. «Il y a aujourd’hui trop de peuples de la région qui souffrent des conflits armés. Les destructions se poursuivent et touchent de nombreuses infrastructures médicales dans un certain nombre de pays», a relevé la directrice générale de l’OMS. Plus concrètement, Mme Bruntland a invité les pays participant aux travaux de la session, parmi lesquels le Liban, à se joindre au traité d’interdiction des mines antipersonnel, signé jusqu’ici par une quarantaine d’États, et qui est entré en vigueur le mois dernier. «Je vous demande de vous joindre au Yémen et à Djibouti», les seuls pays membres de la commission régionale à avoir adhéré à ce traité, a insisté la directrice générale. «La paix est une nécessité absolue pour un développement médical et humain durable», a-t-elle ajouté, évoquant par ailleurs les difficultés auxquelles sont confrontés les agents médicaux et humanitaires en zones de conflits.
Le chef de l’État Elias Hraoui a estimé samedi que le Liban pourra à l’avenir retrouver son rôle de plaque tournante du Proche-Orient tant pour le tourisme que pour les soins de santé.M. Hraoui s’exprimait dans une allocution qu’il a prononcée au siège de l’UNESCO, à l’ouverture de la 45e commission régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la...