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Actualités - CHRONOLOGIE

Cisjordanie : israéliens et palestiniens tentent de s'entendre sur le retrait

Israéliens et Palestiniens ont tenté dimanche de résoudre leurs divergences en vue d’un accord sur un retrait en Cisjordanie à propos duquel le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est déclaré prêt à payer le prix politique. Le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat et le secrétaire du gouvernement israélien Danny Naveh, chacun escorté de son équipe de négociateurs, ont discuté pendant trois heures dans un hôtel de Jérusalem. «Il y a toujours des divergences sur les principales questions», a observé M. Erakat à l’issue des entretiens, qui doivent reprendre mardi. Les deux parties ont passé en revue les problèmes en suspens avant la visite mardi et mercredi du secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright. Mme Albright doit préparer un sommet prévu à la mi-octobre près de Washington, sous les auspices du président Bill Clinton, entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président palestinien Yasser Arafat (VOIR AUSSI P. 7). Les Etats-Unis poussent MM. Arafat et Netanyahu à conclure enfin un accord sur une évacuation par Israël de 13% de la Cisjordanie dans l’espoir d’ouvrir la voie à un déblocage du processus de paix, dans l’impasse depuis 18 mois. M. Netanyahu a rappelé qu’il était prêt à conclure un accord et a rejeté les menaces des éléments les plus radicaux de sa coalition gouvernementale, qui menacent de le faire chuter et de provoquer des élections anticipées s’il acceptait le redéploiement militaire en Cisjordanie. «Je suis prêt à prendre le risque politique qu’implique un accord avec les Palestiniens», a déclaré le Premier ministre à la presse. Les attentats anti-israéliens M. Netanyahu a rencontré le président de la commission parlementaire des lois, M. Hanan Porat, qui lui a fait part des préparatifs d’un projet de loi d’élections anticipées dont la Knesset doit se saisir lors de la rentrée parlementaire le 19 octobre. M. Porat est un dirigeant du Parti national religieux (PNR), l’émanation politique des colons, qui cherchent à empêcher tout retrait en Cisjordanie. M. Netanyahu a souligné que l’accord en gestation préserverait la sécurité d’Israël. «Je ne suis pas prêt à faire prendre au pays le moindre risque sécuritaire», a-t-il dit. Selon lui, il y a «de bonnes chances pour un accord prochainement». Le Premier ministre a daigné reconnaître, fait rare, que l’Autorité palestinienne luttait pour prévenir les attentats anti-israéliens, bien que «pas suffisamment». «L’Autorité palestinienne fait certaines choses, on doit le lui concéder et l’apprécier, mais elle ne fait pas tout ce qui est en son pouvoir», a-t-il dit. Les négociateurs ont notamment discuté dimanche de l’ouverture d’un aéroport et d’un port dans la bande de Gaza, de la possibilité pour les Palestiniens de se déplacer entre la bande de Gaza et la Cisjordanie, et de la création d’une zone industrielle mixte à Karni, un des points de passage entre Gaza et Israël. «Nous essayons d’aboutir à un accord sur ces questions. Nous voulons conclure et nous voulons que les besoins de sécurité israéliens soient satisfaits», a assuré M. Naveh aux journalistes. Son homologue palestinien a rappelé que les Palestiniens avaient déjà accepté les propositions américaines sur un retrait en Cisjordanie, et que c’était maintenant au tour d’Israël de les accepter. «Mme Albright arrive avec un oui du président Arafat à l’initiative américaine. La voie la plus directe vers un accord serait qu’elle obtienne un oui de M. Netanyahu», a déclaré M. Erakat.
Israéliens et Palestiniens ont tenté dimanche de résoudre leurs divergences en vue d’un accord sur un retrait en Cisjordanie à propos duquel le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est déclaré prêt à payer le prix politique. Le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat et le secrétaire du gouvernement israélien Danny Naveh, chacun escorté de son équipe de...