Lahd prône une médiation pour un retrait de l'ALS de Jezzine

Le chef de l’Armée du Liban-Sud, le général Antoine Lahd, s’est prononcé en faveur d’une médiation française ou américaine pour examiner le retrait de sa milice de la région de Jezzine qu’elle contrôle au Liban-Sud. Lors d’une réunion samedi avec les notables de cette région, le général Lahd a déclaré qu’il «ne voyait pas d’inconvénient à examiner une solution pour la région de Jezzine à la manière de la résolution du problème de Kfarfalous», un point de passage entre Jezzine et le reste du Liban, rouvert en décembre après douze ans de fermeture à la suite d’une intervention américaine. «Il a précisé que la médiation pourrait être américaine, française ou autre», a indiqué à l’AFP le porte-parole de l’ALS. Le chef de l’ALS a affirmé qu’il ne posait pas de conditions pour un retrait de sa milice. Le 19 septembre, il s’était déclaré prêt à retirer ses miliciens de Jezzine «si l’Etat libanais et ses institutions prennent la relève et s’engagent à en interdire l’accès aux groupes armés (de la résistance anti-israélienne) et à empêcher que la région serve de base de départ pour des opérations dirigées contre nous». «Il ne s’agissait pas là de conditions pour une solution, mais des conditions pour l’intérêt des habitants et surtout de l’avenir de la région», a-t-il souligné samedi. Le général Lahd a en outre tenu à rappeler que «l’ALS demeure seule responsable de la région de Jezzine et que son retrait n’est pas stipulé dans la résolution 425 du Conseil de Sécurité de l’ONU» qui exige le retrait inconditionnel immédiat de l’Etat hébreu de la zone qu’il occupe au Liban-Sud.