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Actualités - CHRONOLOGIE

Présidentielle : les tensions régionales retardent la consigne

Moins de trois semaines nous séparent encore de la date limite – prévue par la Constitution – en vue de l’élection du nouveau président de la République, et les milieux politiques locaux demeurent toujours dans le noir concernant la tournure que pourrait prendre l’échéance présidentielle. Les observateurs sont dans l’attente de la fameuse «consigne» que le «décideur» devrait communiquer à qui de droit à la faveur du sommet Hraoui-Assad dont la date n’a pas encore été fixée. Cet attentisme semble refléter – du moins apparemment – l’hésitation du parrain syrien. Les préoccupations régionales de Damas ne manquent pas ces jours-ci. Aux développements en rapport avec les pourparlers de paix israélo-palestiniens est venue s’ajouter la tension avec la Turquie. Concernant le premier dossier régional, le secrétaire d’État américain, Mme Madeleine Albright, est attendue sous peu dans la région, et les contacts qu’elle entreprendra avec les dirigeants israéliens et palestiniens pourraient déboucher sur un déblocage du processus de paix entre l’État hébreu et l’Autorité palestinienne. Il s’agirait là, le cas échéant, d’une nouvelle donne non négligeable qui pourrait influer sur les calculs régionaux de la Syrie, et donc sur son attitude au Liban. Il en est de même, à l’évidence, de la brusque recrudescence de la tension apparue ces derniers jours entre Damas et Ankara. Dans un tel contexte particulièrement complexe et mouvant, les dirigeants syriens pourraient ne pas être pressés d’arrêter définitivement leur choix au sujet de la présidentielle au Liban avant que ne se décante quelque peu la conjoncture régionale. Par le fait même, la «consigne» tant attendue (puisque telles sont les règles du jeu) risquerait d’être retardée. De l’avis de la plupart des observateurs, ce temps de pause ne joue pas en faveur du commandant en chef de l’armée libanaise, le général Émile Lahoud, qui était parti favori dans la course à la présidence mais dont les actions seraient actuellement en baisse, à en croire certaines personnalités de haut rang qui se sont rendues récemment à Damas. A mesure que les jours passent, les chances des autres présidentiables les plus en vue augmentent. Et, parallèlement, la possibilité d’une nouvelle prorogation du mandat du président Elias Hraoui est également envisagée avec de plus en plus de sérieux par divers milieux politiques locaux.
Moins de trois semaines nous séparent encore de la date limite – prévue par la Constitution – en vue de l’élection du nouveau président de la République, et les milieux politiques locaux demeurent toujours dans le noir concernant la tournure que pourrait prendre l’échéance présidentielle. Les observateurs sont dans l’attente de la fameuse «consigne» que le...