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Actualités - CHRONOLOGIE

L'affaire de moeurs à Abidjan Le palais Bustros dénonce la campagne diffamatoire contre la colonie libanaise

Le palais Bustros a formellement démenti hier les informations de presse publiées en Côte d’Ivoire, accusant de pédophilie l’ambassadeur du Liban à Abidjan, Mohammed Daher. Une source responsable du ministère des Affaires étrangères a indiqué que l’ambassadeur a été prié d’effectuer des contacts avec les autorités officielles d’Abidjan «en vue de régler cette affaire dans l’intérêt commun de la Côte d’Ivoire et de la communauté libanaise qui y vit». En l’absence d’un ambassadeur ivoirien à Beyrouth, le palais Bustros a demandé à un certain nombre de ses représentations en Europe d’insister auprès du gouvernement ivoirien sur «les répercussions dangereuses de telles diffamations et campagne insidieuses dirigées contre la colonie libanaise et son rôle économique positif dans le pays d’accueil». La source susmentionnée conclut en soulignant la nécessité de «ne pas mêler la colonie à d’éventuels incidents individuels». Auparavant dans la journée, l’ambassadeur Daher avait lui-même démenti être impliqué dans une affaire de pédophilie à Abidjan, estimant que ces accusations faisaient partie d’un «complot». «Il s’agit d’un complot contre la communauté libanaise en Côte d’Ivoire et contre ma personne», affirme le diplomate dans une déclaration à la presse. Selon lui, «ce qui a été publié par certains journaux à ce sujet est monté de toutes pièces et ne repose sur aucun fondement. Je garderai le mutisme et intenterai des procès aux journaux qui publient de tels mensonges», a-t-il dit. M. Daher a déploré la «légèreté» avec laquelle peut être traité un ambassadeur «protégé par la convention de Vienne». «La présence d’une forte communauté libanaise et les relations fraternelles qui unissent mon pays à la Côte d’Ivoire méritent qu’on lève certaines équivoques (…) parce qu’au-delà de ma personne c’est le Liban tout entier qui est ainsi visé», a ajouté le diplomate. «Je suis très loin de correspondre à l’image qu’on veut donner de moi et de mon pays» a encore déclaré l’ambassadeur qui s’est toutefois refusé à identifier les auteurs du «complot» qu’il a dénoncé. «On ne peut pas rester muet devant un acte pareil. Je représente un pays, je représente une communauté qui a beaucoup donné à la Côte d’Ivoire. Je suis profondément blessé par ce qui s’est passé» a encore déclaré l’ambassadeur qui a évalué à «30 à 50 milliards de Francs CFA mensuels» (300 à 500 millions de FF) la contribution des Libanais à l’économie de la Côte d’Ivoire. Rappelons que la communauté libanaise de Côte d’Ivoire (50.000 personnes) est très influente et comprend des milliers de riches hommes d’affaires. La presse ivoirienne Lundi et mardi derniers, la presse ivoirienne avait dénoncé une affaire de pédophilie qui impliquerait, entre autres, selon le quotidien indépendant «le Jour», un ancien ministre du gouvernement ivoirien et l’ambassadeur du Liban à Abidjan, qui auraient tenté d’acheter le silence de leur victime. S’appuyant sur la déposition d’un garçon de 14 ans, «le Jour» a accusé ces personnalités, parmi lesquelles des ressortissants de la communauté libanaise de Côte d’Ivoire, d’avoir «sodomisé à plusieurs reprises» un adolescent après l’avoir drogué. Dans un billet publié lundi, le journal «Notre Voie» affirmait, de son côté, que «la pédérastie et la pédophilie faisaient rage à Abidjan» et se demandait «qu’arrive-t-il donc à la Côte d’Ivoire pour que ses ministres, ambassadeurs, blancs, noirs, arabes s’acharnent ainsi sur sa jeunesse».
Le palais Bustros a formellement démenti hier les informations de presse publiées en Côte d’Ivoire, accusant de pédophilie l’ambassadeur du Liban à Abidjan, Mohammed Daher. Une source responsable du ministère des Affaires étrangères a indiqué que l’ambassadeur a été prié d’effectuer des contacts avec les autorités officielles d’Abidjan «en vue de régler cette...