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Actualités - CHRONOLOGIE

Le ministère de l'Education , le CNRDP , l'Unesco et le PNUD participent à l'élaboration du projet Une carte scolaire pour déterminer les besoins pédagogiques du Liban

La réforme de l’enseignement scolaire ne sera complète et ne portera ses fruits que lorsque les besoins du Liban en matière pédagogique seront déterminés et comblés. C’est en partant de cette idée que le ministère de l’Education s’apprête à établir une carte scolaire sur laquelle il se basera pour déterminer sa politique future en matière d’éducation et combler les lacunes au niveau scolaire. Ce projet sera réalisé en collaboration avec le Centre national de recherches et de développement pédagogiques (CNRDP), le bureau régional de l’Unesco à Beyrouth, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et l’Institut international de planification de l’éducation (ILPE), dont deux représentants, Mme Caillods et M. Guy Porte, se trouvent au Liban pour contribuer au démarrage de ce projet. La première étape consiste en une session de formation à la carte scolaire. La session s’est ouverte hier à l’hôtel Le Crillon de Broummana, en présence de M. Mounir Asly, représentant le ministre de l’Education, M. Jean Obeid, de M. Robert Kasparian, ancien directeur de la Direction générale des statistiques, de représentants du PNUD de l’Unesco, du CDR et des écoles privées et publiques ainsi que des responsables du CNRDP et du ministère. Qu’est-ce qu’une carte scolaire? Le concept a été défini par Mme Caillods comme étant «un ensemble de techniques et de procédures administratives qui gèrent les besoins de l’éducation au niveau de chaque village en vue de mieux utiliser les ressources existantes, et de mettre en place les instruments devant améliorer la qualité de l’enseignement pour tous». Un précédent dans trente pays L’ILPE, a-t-elle ajouté, a organisé depuis 1974 des cartes scolaires dans plus de 30 pays et a développé des matériaux de formation. En 1974, il avait entrepris une étude de carte scolaire à Zahlé. Le projet était dirigé par M. Jacques Hallak, actuellement directeur de l’ILPE et sous-directeur général de l’Unesco. Selon les explications de Mme Caillods, l’étude de 1974 avait permis d’identifier nombre de problèmes: des écoles insuffisamment équipées, un gaspillage des ressources dû à l’existence d’une école publique et de plusieurs autres privées dans un même village, des coûts élevés et l’absence de données démographiques. «Tous ces problèmes existent encore aujourd’hui» a-t-elle fait remarquer. Ils ne sont pas insurmontables, toutefois. «La carte scolaire est un moyen d’analyser la demande et de planifier l’offre. Elle doit aussi devenir un instrument de dialogue avec les acteurs impliqués dans le processus» de rationalisation des ressources pédagogiques, a déclaré Mme Caillods, non sans avoir auparavant noté que la mise en œuvre d’un tel processus commande «une forte volonté politique et beaucoup de négociations avec les acteurs précités au niveau régional et central». «L’expérience des autres pays le prouve», a-t-elle ajouté. A son tour, M. Mounir Abou Asly a noté que la réforme pédagogique réalisée «aurait été vaine si elle ne prévoyait pas dans le même élan la création de nouvelles fonctions de gestion et de planification en vue d’assurer le bon fonctionnement du système dans le temps et de lui donner la capacité de s’adapter en temps réel à toutes sortes de besoins nouveaux issus de son propre fonctionnement, de choix politiques ou de contraintes conjoncturelles». Le président du CNRDP a souligné que «c’est dans cette perspective que la réforme réalisée prévoit une série de mesures d’ordre institutionnel qui entraînent à leur tour une réflexion en profondeur sur les besoins de pilotage et d’encadrement du système et, par conséquent, sur le plan de la formation et du développement de nos ressources humaines». Les orateurs qui se sont succédé à la tribune au cours de la séance d’ouverture ont d’ailleurs tous mis l’accent sur l’importance du projet de la carte scolaire dans la mesure où «il permettra au Liban de bâtir sa stratégie pédagogique sur des bases saines», pour reprendre les termes de M. Youssef Sader, chef du département des recherches pédagogiques au CNRDP. M. Issam Ghidan, spécialiste des bâtiments et des équipements scolaires au sein du bureau régional de l’Unesco, a souligné que cette organisation internationale œuvre en collaboration avec le ministère de l’Education pour «jeter les bases nécessaires à la formation d’une administration qui s’occupera essentiellement des bâtiments scolaires relevant du ministère, de leur entretien et de leur aménagement en fonction des plans pédagogiques établis».
La réforme de l’enseignement scolaire ne sera complète et ne portera ses fruits que lorsque les besoins du Liban en matière pédagogique seront déterminés et comblés. C’est en partant de cette idée que le ministère de l’Education s’apprête à établir une carte scolaire sur laquelle il se basera pour déterminer sa politique future en matière d’éducation et combler...