Satterfield et Peressypkine au ministère des Affaires étrangères "Nous n'avons pas évoqué la présidentielle" , déclare l'ambassadeur US

M. Farès Boueiz, ministre des Affaires étrangères, a reçu hier à l’hôtel Bustros l’ambassadeur des Etats-Unis, M. David Satterfield, qui a déclaré que l’entretien n’avait pas porté sur l’élection présidentielle. «Mon entretien avec le ministre a porté sur des dossiers régionaux et internationaux. La présidentielle est une question interne libanaise», a-t-il dit. Interrogé sur une éventuelle visite au Liban du secrétaire d’Etat, Madeleine Albright, M. Satterfield a précisé: «Mme Albright a dit que sa priorité était de faire progresser le volet israélo-palestinien des négociations de paix. S’il y a des changements nécessitant des visites dans d’autres pays de la région, je suis certain que cela sera annoncé par le département d’État». Pour sa part, l’ambassadeur de Russie M. Oleg Peressypkine a déclaré en réponse à une question que son pays ne voyait aucun inconvénient à ce que le prochain président de la République soit un militaire «L’important c’est qu’il soit aimé par le peuple libanais», a-t-il dit, après un entretien avec M. Zafer el-Hassan, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères. M. Peressypkine a ajouté qu’il avait montré à M. el-Hassan des documents des archives russes indiquant que l’empire des Tsars avait envisagé, il y a deux siècles, d’établir des relations avec le Liban. «Une décision a été prise le 16 mai 1785 d’ouvrir des consulats à Damas et à Beyrouth», a-t-il dit, précisant que les communications entre ces représentations diplomatiques et l’administration russe à Saint-Pétersbourg se faisaient en français. L’entretien a également porté, selon l’ambassadeur, sur les résultats de la rencontre à New York, la semaine dernière, entre le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri et le nouveau ministre russe des Affaires étrangères, M. Igor Ivanov. Mise au point de Boueiz Signalons sur un autre plan que dans une mise au point rendue publique hier, M. Boueiz a affirmé que l’ANI a rapporté d’une manière incorrecte la teneur de son interview à la NBN. L’ANI avait indiqué que M. Boueiz a affirmé que le choix du général Emile Lahoud comme futur président n’a pas encore été arrêté et les probabilités demeurent partagées entre la prorogation, l’élection d’un nouveau président et l’amendement de l’article 49. L’ANI avait également rapporté que M. Boueiz avait déclaré que le président Hafez el-Assad détient entre les mains la solution. Dans sa mise au point, M. Boueiz a démenti avoir tenu de tels propos et avoir cité les noms du commandant en chef de l’armée ou du président syrien au cours de son interview à la NBN.