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Médicaments : Succarié dénonce le marché noir
le 01 octobre 1998 à 00h00
Non seulement le Liban est importateur de 65% de médicaments non essentiels, mais en plus, il est devenu un marché ouvert devant toutes les industries de produits pharmaceutiques, a affirmé le député et médecin Ismaïl Succarié lors d’une conférence au Parlement. Cela a engendré «l’apparition sur le marché du médicament, d’une nouvelle classe d’importateurs qui fixent arbitrairement les prix et spéculent sur la qualité des médicaments importés, sans tenir compte des notions de sécurité et santé publiques», a ajouté M. Succarié. Cela est d’autant plus grave, a estimé le député de Baalbeck, qu’une liste officielle de médicaments dits indispensables, comprenant 290 produits pharmaceutiques, a été établie par décision ministérielle prise le 10 décembre 1992. Cette liste a été déterminée sur la base des recommandations de l’OMS, du congrès sur la santé tenu au Liban en 1991, ainsi que sur plusieurs études et recherches entreprises dans ce domaine par les Ordres des médecins et des pharmaciens, le syndicat des propriétaires d’hôpitaux, ainsi que par les organismes œuvrant dans le domaine de la santé, a-t-il rappelé. La décision ministérielle, a ajouté M. Succarié, impose également l’obligation pour les hôpitaux, les centres de soins, les dispensaires ainsi que tous les organismes relevant du secteur public et privé de respecter cette liste officielle. Or, a enchaîné le parlementaire, le ministère de la Santé n’a pas fait appliquer cette décision, d’où une anarchie totale sur le marché du médicament, qu’il s’agisse de l’importation, de la détermination des prix, de la conservation et de la promotion sur le marché, «qui ne relève d’aucune éthique», a ajouté M. Succarié. Résultat: Le Liban importe aujourd’hui 3.881 médicaments non essentiels, alors qu’il a besoin de 2.087 produits qui lui sont indispensables. A qui incombe la responsabilité d’une telle situation? s’est enfin demandé M. Succarié.
Non seulement le Liban est importateur de 65% de médicaments non essentiels, mais en plus, il est devenu un marché ouvert devant toutes les industries de produits pharmaceutiques, a affirmé le député et médecin Ismaïl Succarié lors d’une conférence au Parlement. Cela a engendré «l’apparition sur le marché du médicament, d’une nouvelle classe d’importateurs qui...
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