Harb : non à un président qui ne soutient pas la résistance

M. Boutros Harb, député de Batroun et candidat à la présidence, a indiqué que «nous ne permettrons pas l’élection d’un président de la République qui ne s’engage pas à défendre le Liban-Sud, à appliquer la résolution 425, à rejeter l’occupation et à soutenir la résistance». Lors d’une conférence-débat organisée hier par le club de Arabsalim (Nabatiyé), M. Harb a ajouté que le prochain chef de l’Etat «doit avoir les mains propres, doit être intègre et bénéficier d’une assise populaire et doit avoir un sens de la responsabilité lui permettant de sortir le pays de la crise en coopération avec le gouvernement et le Parlement». «Le Liban-Sud consent beaucoup de sacrifices et chaque responsable se doit d’aller visiter cette région pour insuffler à ses habitants une volonté de résister, a-t-il dit. Le devoir du prochain président est d’édifier l’Etat de droit et des institutions. C’est devenu une nécessité, sinon le temple risque de s’effondrer sur les générations du futur». Le candidat à la présidentielle a ajouté que «la corruption mine l’ensemble de la société et risque de se transformer en un phénomène organisé impliquant tout le pouvoir au détriment du pays». Le député Mohammed Abdel Hamid Beydoun, également invité à la même occasion, a pour sa part déclaré que «l’important réside dans le programme et non pas dans la personnalité des candidats». Selon M. Beydoun, «le désenchantement chrétien était une politique sciemment suivie pour faire face à l’accord de Taëf. Cette politique a changé après la participation massive des chrétiens aux élections législatives et municipales et après la visite du pape Jean-Paul II».