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Actualités - CHRONOLOGIE

La radio chrétienne pourra continuer d'exploiter les émetteurs de la LBC Problème réglé pour la Voix de la Charité

Des démarches effectuées au cours des dernières vingt-quatre heures ont permis de circonscrire l’affaire de la Voix de la Charité, une station de radio qui relève de l’assemblée des patriarches catholiques, à laquelle la chaîne de télévision LBC avait demandé de ne plus exploiter ses émetteurs. Le PDG de la LBC, Pierre Daher, a annoncé hier qu’à la suite de contacts effectués avec les instances compétentes, tous les médias utilisant des émetteurs de la chaîne, y compris la Voix de la Charité, pouvaient poursuivre normalement leurs activités. L’affaire avait commencé à prendre une tournure politique acerbe lorsque le directeur de la Voix de la charité, le père Elie Nakhoul, avait laissé entendre, jeudi, que la décision de la LBC serait motivée par des considérations politiques. «Je ne veux pas embarrasser Pierre Daher et la LBC. Mais je sais qu’il y a des raisons derrière cette décision (…) Si certains pôles politiques veulent injustement porter atteinte à la voix chrétienne, nous sommes prêts à relever le défi» , avait déclaré le père Nakhoul, estimant possible que M. Daher ait été soumis à des «pressions politiques». Le PDG de la LBC a pour sa part réaffirmé hier que la décision de la chaîne, qui concernait également la Voix du Liban libre et Télé-Lumière, était «purement technique» et avait pour but de permettre de «se conformer aux cahiers des charges établis par le ministère de l’Information pour l’octroi de permis». «Cette affaire n’a rien de politique, ni de près ni de loin», a ajouté M. Daher dans un communiqué, soulignant que la LBC était «attachée à la poursuite du travail de la Voix du Liban libre et à la mission de la Voix de la charité et de Télé-Lumière». Il a précisé qu’à la suite d’«éclaircissements» obtenus par la chaîne auprès du Conseil national de l’audiovisuel, des contacts ont été effectués auprès des responsables des trois médias concernés «pour leur dire que l’affaire était close et qu’il leur était possible à tous les trois de continuer à utiliser les sites d’émission dépendant de la LBC». Interrogé par l’agence al-Markaziya, M. Daher a expliqué que la demande qui avait été faite à la Voix de la charité portait sur la nécessité d’abandonner les émetteurs situés dans des agglomérations. «Mais nous avons été informés par les instances concernées qu’il n’y a pas de problème technique en ce qui concerne les villes». Le père Nakhoul avait indiqué jeudi que M. Daher lui avait demandé en juin d’évacuer les installations de Beit-Méry, prêtées par la LBC, en raison d’une plainte déposée par des voisins contre la chaîne. Or, a-t-il dit, la radio avait effectivement cessé d’utiliser cet émetteur, mais elle avait obtenu en échange l’accord de la LBC pour exploiter des installations situées à Achrafieh. A la suite du revirement de la LBC, le père Nakhoul, contacté par la Markaziya, a exprimé ses «remerciements» à la chaîne et à son PDG «pour le sens humain et national dont ils ont fait preuve». «Si nous avions réagi de la sorte (jeudi), c’est parce que nous avions peur davantage pour la LBC que pour nous-mêmes», a-t-il dit. Le prêtre s’est en outre rendu à Bkerké où il a informé le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, et le vicaire patriarcal Roland Aboujaoudé, qui préside le comité épiscopal pour l’audiovisuel, de l’issue de l’affaire. Plus tard, il a fait part de leur «satisfaction» à l’égard de la manière dont le problème a été réglé. Interrogé également par la Markaziya, le vice-président du Conseil national de l’audiovisuel, Nasser Kandil, a confirmé que «cette affaire tire à sa fin». «Ce qui était dangereux, c’est que cette question a donné à penser qu’il y avait une quelconque partie qui tentait de porter atteinte politiquement aux médias chrétiens», a déclaré M. Kandil. «Les choses ayant pris cette tournure, nous avons dû intervenir et effectuer les contacts nécessaires pour affirmer à toutes les personnes concernées qu’il n’en était rien», a-t-il dit. En outre, a-t-il ajouté, «dans la mesure où c’est la décision de la LBC qui a provoqué toutes ces craintes, nous avons exprimé le souhait auprès de la chaîne qu’elle puisse trouver d’autres formules pour régler les éventuels problèmes qui pourraient naître avec les médias» utilisant ses émetteurs.
Des démarches effectuées au cours des dernières vingt-quatre heures ont permis de circonscrire l’affaire de la Voix de la Charité, une station de radio qui relève de l’assemblée des patriarches catholiques, à laquelle la chaîne de télévision LBC avait demandé de ne plus exploiter ses émetteurs. Le PDG de la LBC, Pierre Daher, a annoncé hier qu’à la suite de contacts...