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Actualités - CHRONOLOGIE

Présidentielle : la France n'est pas indifférente, rappelle le quai d'Orsay

Les milieux politiques locaux sont toujours dans l’attente du nouveau sommet Hraoui-Assad pour déterminer le cours que prendra dans les tout prochains jours la bataille de la présidentielle. La rencontre entre le chef de l’Etat et son homologue syrien doit avoir lieu sous peu, d’ici une semaine. Elle permettra en principe de dévoiler le fameux «mot d’ordre» syrien concernant le choix du futur président de la République, les principaux pôles d’influence du pays s’étant résignés à laisser ce choix au «parrain» syrien. Alors que le suspense (relatif) se poursuit sur ce plan, la France a adopté hier une attitude concernant la présidentielle qui se distingue sensiblement de la position officielle affichée par Washington. Le nouvel ambassadeur des Etats-Unis à Beyrouth, M. David Satterfield, avait déclaré jeudi dernier, rappelle-t-on, que «le gouvernement U.S. a clairement souligné que l’élection présidentielle est un choix libanais». En clair, les Américains paraissent ainsi insinuer qu’ils ne souhaitent pas se mêler de l’échéance présidentielle (du moins en apparence). Le gouvernement français a adopté une position plus nuancée à ce propos. Le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay François Ribasseau a ainsi indiqué hier que la France «n’est pas indifférente» à l’élection présidentielle, même si elle considère que celle-ci «relève du choix du Parlement libanais». Le responsable français a ajouté dans ce cadre que «compte tenu de notre amitié traditionnelle avec le Liban, la France est convaincue que le président qui sera élu sera attaché au maintien de liens amicaux entre nos deux pays». Pour l’heure, un certain flottement est perceptible quant à l’issue probable de la présidentielle. Diverses sources croient savoir dans ce cadre que le choix s’est déjà porté sur le commandant en chef de l’armée, le général Emile Lahoud, et que l’attente actuelle n’a pour but que de peaufiner les détails du mécanisme constitutionnel devant aboutir à l’accession du général Lahoud à la première magistrature de l’Etat. D’autres sources sont toutefois moins affirmatives sur ce plan et soulignent qu’aucune décision finale n’a encore été prise et que toutes les éventualités restent ouvertes. On en saura sans doute un peu plus à la faveur du retour à Beyrouth, au début de la semaine prochaine, du chef du gouvernement, Rafic Hariri, en visite actuellement aux Etats-Unis, où il a rencontré, tard dans la soirée d’hier, à Washington, le secrétaire d’Etat américain, Mme Madeleine Albright (VOIR PAR AILLEURS). Une chose paraît certaine dans le contexte présent: en coulisses, il est déjà question de la composition du futur gouvernement qui sera très vraisemblablement conduit par M. Hariri. L’entourage du chef du Législatif, Nabih Berry, souligne sur ce plan que la véritable bataille porte actuellement sur la formation du prochain gouvernement. Des sources dignes de foi indiquent à ce sujet que M. Hariri se prononce d’emblée pour un gouvernement plus restreint que les Cabinets de 30 qui se sont succédé sous le mandat Hraoui. M. Hariri pencherait pour une équipe de 24 qui regrouperait, notamment des technocrates en charge des ministères des services (Travaux publics, Ressources hydrauliques et électriques, Télécommunications…). Mais certains milieux locaux soulignent – fort à propos — qu’il serait prématuré d’évoquer dès à présent la composition du nouveau gouvernement avant même l’élection du président de la République.
Les milieux politiques locaux sont toujours dans l’attente du nouveau sommet Hraoui-Assad pour déterminer le cours que prendra dans les tout prochains jours la bataille de la présidentielle. La rencontre entre le chef de l’Etat et son homologue syrien doit avoir lieu sous peu, d’ici une semaine. Elle permettra en principe de dévoiler le fameux «mot d’ordre» syrien...