Rechercher
Rechercher

Actualités - INTERVIEWS

Joumblatt candidat à la première magistrature

Dans une interview à paraître dans l’hebdomadaire «Magazine» de ce matin, M. Walid Joumblatt, ministre des Déplacés et chef du PSP, se déclare candidat à la présidence de la République, car il ne comprend pas «en quoi les autres peuvent être meilleurs que lui». M. Joumblatt a par ailleurs parlé des «pauvres députés», du général Lahoud, de la «pieuvre financière» de la «prison d’Alcatraz» et s’est prononcé en faveur de la circonscription électorale réduite avant de promettre de «ne pas quitter la politique les pieds devant». «C’est possible, je vais tenter ma chance. Je sais que je ne résussirai pas, mais je vais essayer...» a notamment répondu M. Joumblatt à la journaliste de «Magazine» qui lui demandait s’il comptait se présenter à l’élection présidentielle. Il a ajouté: «Pourquoi le président ne serait-il pas druze? Nous avons assisté à un tollé forcené réactionnaire de certaines grandes communautés contre le mariage civil. Mais il existe une minorité de 20% qui soutient ce mariage, et j’en fais partie. Pourquoi ne serais-je pas alors de la minorité qui se présente à la présidence?» Pragmatique, M. Joumblatt déclare que «ce choix, il ne compte pas l’imposer aux députés membres de son bloc, d’abord pour ne pas les mettre dans l’embarras» et ensuite «parce que du reste, ce bloc est maintenant disloqué». En réponse à une question sur le général qui «semble être le candidat le plus fort» d’autant plus qu’«il a l’appui des députés», M. Joumblatt a employé deux formules lapidaires, évoquant les «tanks» du général et les «pauvres députés». Abordant ses relations avec le président du Conseil M. Rafic Hariri, M. Joumblatt a parlé de «cet étrange jeu démocratique actuellement appliqué chez nous» où les «libertés sont muselées» et l’opposition «marginalisée». «M. Hariri est en position de force et peut tout faire. Tout le pays est construit sur l’inexistence d’une opposition. Un jeu bien étrange, appelé démocratique s’y déroule. l’opposant est au pouvoir, et l’opposition est marginalisée, méprisée. La liberté d’expression, les manifestations sont interdites. Les médias sont sous contrôle. Hariri veut faire du Liban une seule circonscription (...). Nous sommes pour notre part en faveur de la petite circonscription», a-t-il notamment souligné. Et dans la même logique, le leader druze a précisé ne s’être pas rendu en visite au Sérail bien qu’il y ait été invité, qualifiant la nouvelle résidence du président du Conseil de «prison d’Alcatraz». Concernant son avenir politique, M. Joumblatt a affirmé vouloir poursuivre la lutte, «bien que mes moyens soient sérieusement réduits face à la pieuvre financière» précisant qu’il est décidé à ne pas sortir de la politique «les pieds devant». «Je ne partirai pas les pieds devant. Cette maison n’a jamais connu la démission» a-t-il conclu, en référence au palais de Moukhtara.
Dans une interview à paraître dans l’hebdomadaire «Magazine» de ce matin, M. Walid Joumblatt, ministre des Déplacés et chef du PSP, se déclare candidat à la présidence de la République, car il ne comprend pas «en quoi les autres peuvent être meilleurs que lui». M. Joumblatt a par ailleurs parlé des «pauvres députés», du général Lahoud, de la «pieuvre...