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Actualités - CHRONOLOGIE

Les sondages prévoient une légère avance pour Schröder Allemagne : la campagne électorale tire à sa fin sur un suspens intact

Les partis en lice pour les législatives allemandes de dimanche ont tiré jeudi à Bonn le bilan de la campagne, l’une des plus longues et des plus difficiles de l’après-guerre, et chaque camp s’attend à un résultat serré. Le parti social-démocrate SPD de Gerhard Schröder est pourtant donné gagnant par les sondages, avec une marge d’avance de 1,9% à 5% sur les Unions chrétiennes CDU/CSU du chancelier Helmut Kohl, selon les instituts. Les plus petits partis — écologistes Verts et libéraux du FDP — limitent leur ambition à vouloir franchir la barre fatidique des 5% des voix, condition pour siéger au Parlement. Seuls les communistes rénovés du PDS ont évité l’exercice de bilan jeudi. Mais ils s’affirment certains de pouvoir décrocher trois mandats directs de députés, autre solution pour pouvoir siéger au Bundestag. Le chancelier Kohl, 68 ans, qui brigue un cinquième mandat après seize ans de pouvoir, avait prédit que cette campagne serait «la plus difficile» de sa carrière. L’une des plus longues aussi, puisqu’elle a de fait démarré en mars 1997, lorsqu’il a annoncé qu’il se représenterait, après avoir laissé pendant longtemps ses intentions dans un flou artistique. Pour Franz Müntefering, directeur de la campagne des sociaux-démocrates, «le SPD est à quelques mètres du but», une assurance qu’il a fondée sur les sondages. «A quelques accrocs près», l’adversaire a mené une «campagne fair-play» qui rend encore possible «de boire ensemble une bière» après les élections, a relevé M. Müntefering. En attendant de voir s’ils vont trinquer ensemble, les analystes se demandent surtout si les deux grands partis vont être amenés à former une «grande coalition», dans le cas où ils n’arriveraient pas à rassembler une majorité absolue, y compris avec l’appoint de leurs alliés potentiels, les Verts pour le SPD et le FDP pour M. Kohl. Ce pourrait être le cas si le PDS enlève de précieux sièges au Parlement, car aucun dirigeant ne veut profiter du soutien des successeurs du Parti communiste honni qui dirigea l’ex-RDA. Le chancelier a relancé le débat en reconnaissant mercredi qu’une coalition avec le SPD était «possible». Mais il a tenté de minimiser la portée de ses propos jeudi en assurant que la «grande coalition» n’était qu’une «chimère» de son rival Gerhard Schröder. Le secrétaire général de l’Union chrétienne-démocrate CDU de M. Kohl, Peter Hintze, s’est lui aussi chargé d’une explication de texte pour assurer que M. Kohl «n’a absolument rien changé à son point de vue». «Au total, on peut dire qu’il n’y a pas eu de grosse entorse au fair-play» dans la campagne, a aussi reconnu M. Hintze. Le résultat des élections sera «très serré», mais «nous sommes optimistes», a-t-il dit. Pour les Verts, ce fut «la campagne la plus longue et la plus dure depuis longtemps». Leur directeur politique Heide Ruhle s’est montrée optimiste sur leur score mais sans être sûre qu’il suffirait pour permettre la formation d’une coalition avec le SPD. «Ce n’est pas encore joué», a-t-elle souligné, en rappelant qu’aucun chancelier n’a jusqu’ici été renversé par les électeurs, la couleur du gouvernement changeant au gré des alliances entre partis. Le président du FDP Wolfgang Gerhardt a quant à lui pressé ses partenaires gouvernementaux d’éviter le débat sur une «grande coalition» dont il ferait les frais. Pour lui, le résultat du vote sera «une décision de dernière minute» mais son parti, qui flirte avec la barre fatidique des 5%, remportera l’épreuve. (AFP)
Les partis en lice pour les législatives allemandes de dimanche ont tiré jeudi à Bonn le bilan de la campagne, l’une des plus longues et des plus difficiles de l’après-guerre, et chaque camp s’attend à un résultat serré. Le parti social-démocrate SPD de Gerhard Schröder est pourtant donné gagnant par les sondages, avec une marge d’avance de 1,9% à 5% sur les...