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Actualités - CHRONOLOGIE

Visite obligée de tout nouveau dirigeant allemand Schröder aujourd'hui à Paris

Deux jours après sa victoire électorale, Gerhard Schröder s’est employé hier à peaufiner sa stature internationale, tout en préparant les discussions avec les Verts sur le programme et la composition du futur Cabinet. Le futur chanceliers’est entretenu par téléphone avec le président russe Boris Eltsine et le Premier ministre italien Romano Prodi avant de se rendre aujourd’hui à Paris, première visite obligée de tout nouveau dirigeant allemand. Mais, signe de son intention d’associer étroitement la Grande-Bretagne à la construction européenne, Gerhard Schröder déléguera demain jeudi le président du groupe parlementaire SPD Rudolf Scharping au congrès du Parti travailliste, à Blackpool. Schröder a annoncé avoir accepté une invitation de Boris Eltsine à se rendre à Moscou après son élection par le Bundestag, le mois prochain. De son côté, Romano Prodi a fait savoir que dans «une longue conversation», les chefs de gouvernement italien et allemand étaient convenus de la nécessité de donner un nouvel élan à l’Europe sociale et à l’Europe du travail. La droite allemande, nettement défaite dimanche aux législatives, a entamé de son côté sa recomposition. Helmut Kohl a officiellement intronisé Wolfgang Schäuble comme son dauphin à la CDU, tandis que le ministre-président de la Bavière Edmund Stoiber, réélu triomphalement pour un mandat de cinq ans, affichait ouvertement ses ambitions nationales. Ayant confié la gestion de son fief de Basse-Saxe à son adjoint, Gerhard Glogowski, Schröder a réuni les 298 députés sociaux-démocrates à Bonn et laissé deviner, par «ministrables» interposés, quelques aspects de sa future politique économique. Oskar Lafontaine, président du Parti social-démocrate (SPD), pressenti pour devenir ministre des Finances, a ainsi promis une réforme de la fiscalité qui pourrait aboutir à une réduction d’impôts dès le début de 1999. Walter Riester, favori pour le poste de ministre du Travail, a estimé quant à lui que le nombre de sans-emploi risquait de repartir brièvement à la hausse en raison de l’arrivée à échéance des mesures de traitement social prises par le gouvernement sortant à l’approche des élections. En 48 heures, le futur chancelier a aussi livré quelques pistes au sujet de la répartition des principaux ministères. Schröder a déclaré qu’il imaginait parfaitement en ministre des Affaires étrangères le leader des Verts Joschka Fischer, ce qui rend très probable la nomination de ce dernier à la tête de la diplomatie allemande. S’il renonce finalement à confier les Affaires étrangères au chef de file d’un parti très divisé sur cette question, Rudolf Scharping fait figure de favori pour le poste. Le président du SPD, Oskar Lafontaine, rival malheureux de Schröder pour la candidature du parti à la chancellerie, aura probablement à choisir entre remplacer Scharping au Bundestag et prendre le portefeuille des Finances. Cette seconde hypothèse semble la plus plausible. Évoquant lundi le rôle du «futur ministre des Finances», Schröder s’est alors tourné ostensiblement vers Lafontaine en souriant. Pour le ministère de l’Économie, Schröder continue de privilégier son protégé, le spécialiste au sein du SPD. Pour contrebalancer cette carte libérale, Schröder veut aussi enrôler le vice-président de la confédération syndicale IG Metall, Walter Riester, qui hériterait du délicat ministère de l’Emploi. (Reuters, AFP)
Deux jours après sa victoire électorale, Gerhard Schröder s’est employé hier à peaufiner sa stature internationale, tout en préparant les discussions avec les Verts sur le programme et la composition du futur Cabinet. Le futur chanceliers’est entretenu par téléphone avec le président russe Boris Eltsine et le Premier ministre italien Romano Prodi avant de se rendre...