Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Au terme d'un tête-à-tête avec Clinton à la Maison-Blanche Arafat accepte la formule 10+3 sur un retrait israélien de Cisjordanie (photo)

Le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat a déclaré hier qu’il acceptait la formule dite «10 plus 3» pour un retrait militaire israélien de Cisjordanie, à l’issue d’une rencontre avec le président Bill Clinton à la Maison-Blanche. M. Arafat a cependant souligné qu’il restait à définir précisément les arrangements de sécurité qui doivent accompagner ce retrait, principal sujet de désaccord entre Israéliens et Palestiniens. «Nous l’avons acceptée», s’est borné à déclarer M. Arafat à propos de la formule «10 plus 3», à sa sortie de la Maison-Blanche à l’issue d’une rencontre d’une heure avec M. Clinton. Cette formule consiste à retirer l’armée israélienne de 13% du territoire de la Cisjordanie mais en transformant 3% de ces 13% en «réserve naturelle» avec une souveraineté palestinienne limitée. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui avait été reçu lundi par M. Clinton en compagnie de M. Arafat, n’avait dans un premier temps accepté qu’un retrait de 9% ou 10%, avant d’accepter un retrait supplémentaire de 3% avec la création d’une «réserve naturelle». M. Arafat, qui avait accepté le chiffre de 13,1% avancé par les Américains, était jusqu’à présent réticent à accepter formellement la création d’une «réserve naturelle». Celle-ci étant par définition vide d’habitants, les pouvoirs civils accordés aux Palestiniens sur cette zone seraient symboliques. M. Arafat a souligné qu’il restait à définir des arrangements de sécurité précis pour cette «réserve», où les Israéliens conserveraient un accès pour leurs militaires, avant de boucler un accord formel sur le retrait militaire israélien, susceptible de débloquer les négociations de paix en panne depuis 18 mois. Des sources palestiniennes ont indiqué hier à Jérusalem qu’un désaccord persistait concernant la durée de la présence israélienne dans la «réserve naturelle», les Palestiniens ayant demandé qu’elle cesse avec la fin de la période intérimaire d’autonomie, le 4 mai 1999, alors que les Israéliens insistaient pour ne pas fixer de date-limite. Le porte-parole de la Maison-Blanche, Michael McCurry, avait indiqué, avant la rencontre, que M. Clinton ferait valoir à M. Arafat les préoccupations israéliennes en matière de sécurité. M. Arafat devait de son coté réclamer à M. Clinton un renforcement des relations économiques entre l’Autorité palestinienne et les États-Unis et une «institutionnalisation» des relations entre Washington et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) qu’il dirige. Les Palestiniens demandent un statut de type diplomatique pour le bureau de l’OLP à Washington et veulent que le maintien de ce bureau ne dépende plus, comme c’est le cas actuellement, d’un décret présidentiel renouvelé tous les six mois. M. Clinton avait renouvelé à l’OLP cette exemption de la législation antiterroriste en juin, et la prochaine échéance tombe le 26 novembre. La rencontre Clinton-Arafat intervenait au lendemain d’une réunion tripartite à Washington, avec M. Netanyahu, au cours de laquelle a été annoncée la convocation pour la mi-octobre à Washington d’un nouveau sommet israélo-palestinien. Selon M. McCurry, aucune date précise pour ce sommet n’a encore été retenue. M. Clinton avait reçu séparément M. Netanyahu à la suite de la rencontre tripartite de lundi. M. Arafat avait renoncé lundi à déclarer devant l’Assemblée générale des Nations Unies que les Palestiniens proclameraient unilatéralement leur État indépendant en mai 1999, la date prévue pour la fin de la période intérimaire d’autonomie palestinienne. Le secrétaire d’État américain, Mme Madeleine Albright, avait multiplié les efforts, le week-end dernier, pour convaincre M. Arafat de ne pas faire cette déclaration. M. Netanyahu avait menacé par avance de prendre des mesures unilatérales. (AFP, Reuters)
Le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat a déclaré hier qu’il acceptait la formule dite «10 plus 3» pour un retrait militaire israélien de Cisjordanie, à l’issue d’une rencontre avec le président Bill Clinton à la Maison-Blanche. M. Arafat a cependant souligné qu’il restait à définir précisément les arrangements de sécurité qui doivent...