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Actualités - CHRONOLOGIE

Arafat et Netanyahu se sont retrouvés hier à la Maison Blanche Processus de paix : Washington met le paquet Albright et Ross animeront un Camp David bis israélo-palestinien le mois prochain au P.O. (photos)

Harcelé depuis des semaines par l’affaire Monica Lewinsky et celle de Paula Jones (VOIR PAR AILLEURS), Bill Clinton, mettant à profit un répit sur ce front, a tenu hier à donner un nouvel élan aux efforts américains en faveur du processus de paix au Proche-Orient. Ainsi, le président US a présenté un programme de travail destiné à relancer les négociations israélo-palestiniennes, prévoyant un sommet entre les deux parties à la mi-octobre dans la région. Il a également annoncé, à l’issue de sa première rencontre en deux ans à la Maison-Blanche avec les dirigeants israélien, Benjamin Netanyahu, et palestinien, Yasser Arafat, que le secrétaire d’Etat Madeleine Albright et l’émissaire américain Dennis Ross allaient se rendre au Proche-Orient au début du mois d’octobre. Ce déplacement, destiné à préparer le sommet, doit avoir lieu le 5 ou le 6 octobre, a précisé Mme Albright. «Il s’agit d’un programme de travail», a commenté Mme Albright pour décrire les avancées des derniers jours à New York et à Washington. «Des progrès» ont été accomplis dans les discussions sur le processus de paix au Proche-Orient mais beaucoup reste à faire, a déclaré Bill Clinton à l’issue de la rencontre à la Maison-Blanche. Pour preuve de ces progrès annoncés, le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat a renoncé, dans son discours hier devant l’Assemblée générale des Nations Unies, à menacer de proclamer unilatéralement un Etat palestinien en 1999. Il s’est contenté simplement à appeler à la création d’un tel Etat, précisant que son peuple continuera «de rechercher et de protéger la paix des braves». De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a estimé hier que les «divergences se sont réduites» avec les Palestiniens après sa rencontre avec le président palestinien Yasser Arafat et le président américain Bill Clinton. «Les divergences se sont réduites, mais elles ne sont pas encore totalement comblées», a souligné M. Netanyahu, qui était interrogé à Washington par la télévision publique israélienne à propos de la proposition américaine d’un retrait militaire israélien de 13% en Cisjordanie. Selon la radio publique, ce prochain sommet prendra la forme «d’un nouveau Camp David» prévoyant la présence d’importantes délégations d’experts, ainsi que des négociations qui se prolongeraient jusqu’à la conclusion d’un accord. Des pourparlers organisés, en 1978, à Camp David, une résidence présidentielle américaine, avaient débouché sur un traité de paix entre Israël et l’Egypte en 1979. M. Netanayhu a également déclaré qu’il y avait «eu un début de rapprochement sur la question de la réciprocité avec les Palestiniens, mais il y a encore du travail». Selon lui, «un accord presque total s’est, en revanche, dégagé avec les Américains». M. Netanyahu en évoquant la «réciprocité» fait allusion aux exigences adressées par Israël à l’Autorité palestinienne pour qu’elle lutte contre les activistes du Mouvement de la résistance islamique Hamas, responsable de la plupart des attentats anti-israéliens de ces dernières années. Le Premier ministre a également réaffirmé qu’il était hostile à un accord partiel sur un retrait que les Etats-Unis avaient évoqué récemment pour tenter de relancer le processus de paix. «Il faut que se dégage un accord sur tout, sinon il n’y aura pas d’accord», a-t-il souligné. Le sommet trilatéral d’hier fait suite à un week-end d’intenses efforts diplomatiques déployés par le secrétaire d’Etat américain, Madeleine Albright, à New York où elle était parvenue dimanche à organiser une rencontre en sa présence du président palestinien Yasser Arafat et du chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu, la première du genre aussi depuis octobre 1997. M. Netanyahu a tenu dès hier matin à minimiser les résultats à attendre du sommet tripartite en déclarant sur la chaîne de télévision NBC qu’il ne devait pas y avoir d’annonce majeure lundi. «Mais à l’avenir, je pense qu’il y aura d’autres occasions, peut-être dans un avenir proche. Et là, oui, vos oreilles se dresseront», a-t-il ajouté. «Je pense que nous nous approchons de la finalisation d’un accord et il est temps pour les responsables de se rencontrer», avait encore dit M. Netanyahu. Les négociations israélo-palestiniennes sont en panne depuis la décision d’Israël, prise il y a 18 mois, de mettre en chantier une nouvelle colonie juive, Har Homa, à Jérusalem-Est. Israéliens et Palestiniens ont rapproché ces dernières semaines leurs points de vue autour d’un retrait supplémentaire de l’armée israélienne de 13% de Cisjordanie, sur lequel travaille avec acharnement depuis plusieurs mois la diplomatie américaine. (AFP, Reuters)
Harcelé depuis des semaines par l’affaire Monica Lewinsky et celle de Paula Jones (VOIR PAR AILLEURS), Bill Clinton, mettant à profit un répit sur ce front, a tenu hier à donner un nouvel élan aux efforts américains en faveur du processus de paix au Proche-Orient. Ainsi, le président US a présenté un programme de travail destiné à relancer les négociations...