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Actualités - CHRONOLOGIE

Nouveau supérieur général en novembre "Primaires" à l'Ordre libanais maronite

Les moines de l’Ordre libanais maronite (OLM) ont désigné, lors d’une consultation générale sur cinq jours, les dix candidats à l’élection, dans la seconde moitié de novembre, d’un nouveau supérieur général qui succédera à l’abbé Youhanna Tabet. Clôturant ces primaires, les moines ont élu samedi leurs délégués au chapitre général chargé d’élire le supérieur ainsi que quatre pères assistants, pour un mandat de six ans. L’étape suivante consistera dans le dépouillement des bulletins de vote, qui se déroulera à la Nonciature apostolique de Harissa, en présence du Nonce Antonio-Maria Veglio, et de Mgr Youssef Béchara, évêque maronite d’Antélias, désigné par Rome comme conseiller apostolique des ordres monastiques libanais. Après dépouillement, la liste des dix ecclésiastiques qui auront reuceilli le plus grand nombre de voix sera envoyée à Rome, qui en prendra connaissance et pourra, soit l’adopter telle quelle, soit y introduire des changements, ce droit étant exercé de manière restrictive et les éventuelles modifications étant argumentées.La liste des dix noms sera ensuite renvoyée au Liban. Par la suite, le Chapitre général de l’ OLM sera convoqué pour élire un supérieur général et quatre pères assistants. La première étape du processus électoral vient clore une période de relative confusion et d’interrogation sur l’indépendance de l’OLM et son avenir. Ces interrogations ont accompagné une nouvelle, ou plutôt une rumeur, indiquant que Rome souhaitait exclure toute candidature d’un ecclésiastique impliqué dans la guerre libanaise. Ce souhait a été interprété comme une limitation de l’autonomie de l’ordre, et une lettre avait même été adressée au pape par un «groupe de laïcs engagés», lui demandant d’empêcher tout intervention dans l’opération de vote. L’intervention de Puente Fondé en 1695 par le Patriarche Estephan (Etienne) Doueihy, l’Ordre libanais maronite n’a obtenu confirmation de ses statuts par Rome qu’en 1732. Depuis, le Vatican a eu l’occasion d’intervenir à plusieurs reprises, par le biais d’un nonce dépêché pendant les périodes de troubles vécues au Mont-Liban, surtout au milieu du XIXe siècle. En temps normal, l’OLM jouit d’une certaine autonomie dans la gestion de ses affaires internes. Il en a été ainsi même pendant les événements qui ont intéressé le Liban entre 1975 et 1990, le Vatican n’étant intervenu que dans des affaires précises, et à la demande de responsables politiques libanais, le président Amine Gemayel agacé par les prises de position de l’ abbé Boulos Naaman, alors supérieur général de l’ ordre. En 1986, l’OLM avait fait notamment un pas sur la voie d’une démocratie accrue et avait élu un successeur à l’abbé Boulos Naaman lors d’un vote général des moines. Ce n’est qu’en 1991 que Mgr Pablo Puente, Nonce apostolique, estimant que la situation était exceptionnelle, avait demandé au Vatican de nommer un conseiller apostolique auprès de tous les ordres monastiques libanais. En 1992, toujours à la demande de Mgr Puente, le Vatican nommait directement trois supérieurs d’ordre libanais, les abbés Emmanuel Khoury, à la tête de l’OLM, l’abbé Youhanna Slim, à la tête de l’Ordre des moines antonins et l’abbé Saad Nemr à la tête de l’Ordre mariamite maronite. L’abbé Emmanuel Khoury devait décéder un an plus tard et le père Youhanna Tabet lui succédait, pour un mandat qui a expiré cet été.
Les moines de l’Ordre libanais maronite (OLM) ont désigné, lors d’une consultation générale sur cinq jours, les dix candidats à l’élection, dans la seconde moitié de novembre, d’un nouveau supérieur général qui succédera à l’abbé Youhanna Tabet. Clôturant ces primaires, les moines ont élu samedi leurs délégués au chapitre général chargé d’élire le...