Rechercher
Rechercher

Actualités - DISCOURS

Amine Nassar : s'isoler ne fonctionne plus, s'exclure non plus (photo)

Dans son mot, le président du Conseil constitutionnel libanais, M. Amine Nassar, a fait observer que plus les pays se rapprochent, plus leur potentiel augmente. Nous reproduisons ci-dessous les principaux passages de son intervention: «(...) C’est tout simplement en tant que Libanais, que je souhaite la bienvenue dans mon pays à mes collègues les chefs des institutions constitutionnelles qui sont venus des quatre coins du monde pour participer à cette conférence et pour resserrer non seulement les liens qui nous unissent par le partage de l’usage du français, mais encore et surtout pour consolider l’idéal qui nous unit pour la stricte application de nos constitutions respectives, pour la sauvegarde de l’égalité entre les citoyens dans leurs droits et leurs obligations, et encore pour le respect des libertés publiques... sans toutefois oublier que chaque pays représenté dans notre association possède des bases et des traditions spécifiques qu’il faudrait respecter mais qui toutefois se rejoignent toutes dans les principes fondamentaux et prioritaires d’une saine démocratie. «Plus les pays se rapprochent plus leur potentiel augmente — s’isoler ne fonctionne plus — s’exclure non plus — aucun pays ne peut exister par lui-même et c’est vers la recherche de la collaboration internationale que tend notre association. «Cette collaboration même a fait que vous vous trouvez aujourd’hui au Liban où les congrès, les séminaires, et les conférences internationales recommencent à se succéder, parce que c’est sur le plan de l’exercice de la pensée que se produisent entre les hommes les seuls échanges libres et désintéressés, et que s’établit entre les nations une souveraine égalité. «Paradoxe de notre histoire qui veut que les pays qui s’étaient détournés du Liban dans ses heures les plus sombres prennent conscience du terrible danger de le perdre. «Ce Liban, cette singulière mosaïque de religions et de communautés est le fruit de plusieurs millénaires d’histoire tourmentée. Il est ce point précis sur la carte à peine perceptible d’où partent les 200 diagonales, tirées dans toutes les directions du temps et de l’espace, la petite tache autour de laquelle a tourné l’histoire depuis toujours. «De cette terre millénaire nous avons exporté la pourpre à travers le monde, nous avons construit avec le bois fastidieux de nos ancêtres le temple de Salomon, nous avons imposé l’alphabet aux générations et dans notre «Beryte» qui remonte à quinze siècles avant Jésus-Christ nous avons fondé la célèbre faculté de droit, la première de tous les temps et vers laquelle convergeaient du monde entier ceux qui cherchaient le fondement de la Justice et la base de la doctrine. «Beryte» fut détruite en 551 par un cataclysme qui a enfoui cette illustre civilisation sous cette terre même que vous êtes en train de fouler. «Mais rien n’est irréversible dans l’histoire... «Cent fois condamné à mort, le Liban se contente de prouver sa vie en vivant et cette conférence même atteste la merveilleuse survivance (...)». «(...) Nos dirigeants savaient aussi qu’une reconstruction grandiose ne pourra jamais être complète sans l’instauration d’un Etat de droit; c’est pourquoi ils furent les pionniers qui ont créé et établi le Conseil constitutionnel au Liban. «Et il ne nous restait donc plus pour parachever notre résurrection dans le domaine du droit, de la Justice et des libertés garanties par les constitutions, que de puiser dans un patrimoine qui appartient à la pensée universelle et que la France, gardienne des droits de l’homme, bastion de la Justice, de la doctrine et des lois basées sur la liberté, l’égalité et la fraternité, a su faire rayonner à travers le monde par la langue française dont nous partageons avec vous chers collègues l’usage. «Le Liban, qui a aujourd’hui l’immense honneur de vous accueillir, a toujours été le carrefour des races et des civilisations dont le destin particulier fut sans cesse d’opérer la synthèse des valeurs culturelles, intellectuelles et juridiques de l’Occident et de l’Orient.. «Et qui dit culture implique une triple notion d’humanisme, d’universalité et du respect des droits et de l’égalité entre les citoyens dans leur pays, principes fondamentaux que toutes les constitutions du monde imposent et dont vous êtes, messieurs les délégués, les illustres gardiens».
Dans son mot, le président du Conseil constitutionnel libanais, M. Amine Nassar, a fait observer que plus les pays se rapprochent, plus leur potentiel augmente. Nous reproduisons ci-dessous les principaux passages de son intervention: «(...) C’est tout simplement en tant que Libanais, que je souhaite la bienvenue dans mon pays à mes collègues les chefs des institutions...