Beyrouth renoue avec son passé prestigieux de mère des lois (photo)

Bill Clinton a donné vendredi le tournis à Wall Street, dont le principal indice, le Dow Jones, a fluctué au gré des confessions et prières publiques du chef de l’exécutif américain. M. Clinton est apparu en direct sur les écrans de télévision au moment de l’ouverture de la bourse américaine à 13h30 GMT (09h30 heure locale). Le Dow Jones est alors parti en piqué, perdant jusqu’à 95 points (1,25%) en quelques minutes. S’exprimant lors d’un petit déjeuner réunissant les principaux dirigeants religieux du pays, le président a ensuite commencé à s’excuser pour sa relation illégitime avec Monica Lewinsky, déclarant notamment «il n’y a pas de manière agréable de dire que j’ai péché» avant de prier publiquement. A la fin de sa confession, la progression du Dow Jones dépassait les 50 points avant d’atteindre les 110 points (1,45%) dans les minutes suivantes. Le marché obligataire suivait ces mouvements de yoyo. Le taux de rendement de l’obligation du Trésor américain à 30 ans, qui évolue à l’inverse du prix, tombait à ses planchers historiques à 5,16% vers 13h30 GMT avant de remonter à 5,197% une demi-heure plus tard. Vers 11h30 heure locale (15h30 GMT), le Dow Jones se stabilisait autour de 65 points de progression (0,85%) à 7.680 points ainsi que le rendement de l’obligation à 30 ans à 5,181% contre 5,178% jeudi en clôture. L’évolution chaotique de Wall Street vendredi démontre à quel point les marchés financiers américains sont sensibles au développement de la crise politique aux Etats-Unis. Wall Street avait perdu 3,17% jeudi alors que la Chambre des représentants prenait connaissance du contenu de ce rapport. Les investisseurs américains gardent toutefois dans la mêlée un œil sur les informations économiques et financières. Les indices économiques publiés vendredi ont confirmé le ralentissement de la croissance de l’économie américaine. L’indice des prix à la production aux Etats-Unis pour août a baissé de 0,4%, portant sa baisse sur douze mois à 0,8%. «L’inflation est morte et les pressions déflationnistes s’intensifient», a souligné Cheryl Katz, économiste de la maison de titres Merrill Lynch. «Avec le ralentissement de l’économie, la chute des prix à l’importation, l’utilisation des capacités de production en déclin et la productivité du travail en hausse, nous nous attendons à de nouvelles pressions à la baisse sur les prix», a-t-elle affirmé. Elle a estimé que dans un tel environnement la Réserve fédérale «devrait baisser ses taux avant la fin de l’année».