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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Le ministre des Affaires étrangères défavorable à l'amendement de l'article 49 Boueiz : je ne suis pas un candidat inconditionnel

«Je ne suis pas un candidat inconditionnel à la présidence de la République». C’est ce qu’a affirmé samedi, dans une déclaration à la presse, le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz. Soulignant que «tout homme politique aspire à réaliser ses idées», M. Boueiz a indiqué: «Il existe deux catégories d’hommes politiques: les candidats inconditionnels qui souhaitent accéder à la présidence quel que soit le prix et indépendamment des circonstances et des possibilités et les candidats plus modérés qui savent qu’ils ne peuvent agir que dans des circonstances conformes à leurs convictions personnelles». «En ce qui me concerne, je ne suis pas un candidat inconditionnel. Et je ne serai candidat que si le moment est venu de choisir un président capable de combler certaines lacunes et ayant les prérogatives susceptibles de lui permettre d’opérer des changements radicaux dans certains domaines». Evoquant la candidature du député Boutros Harb, M. Boueiz a affirmé: «Sans entrer dans les cas particuliers, on peut affirmer qu’il n’existe rien au Liban qui s’appelle une candidature. Preuve en est que l’on a souvent vu le Parlement élire des personnes qui ne doutaient pas qu’elles seraient élues». Soulignant par ailleurs qu’«il n’existe pas de pouvoir unique et personne ne peut gouverner sans coopérer avec d’autres pouvoirs», le ministre des Affaires étrangères a affirmé qu’il n’est «pas de ceux qui réclament un programme présidentiel surtout si ce programme risque de se heurter à une impossibilité d’exécution». Deux défis de taille En réponse à une question, M. Boueiz a estimé que «le prochain président devra faire face à deux défis de taille, le premier politico-régional lié au gel actuel du processus régional de paix et le second économico-interne découlant du volume de la dette publique libanaise qui impose l’adoption d’une nouvelle politique économique et l’adoption de réformes administratives réelles. Le nouveau président devra donc avoir, en plus des qualités traditionnelles, une formation politique à la hauteur des impératifs de la situation régionale, le courage d’entreprendre des réformes et un minimum de culture économique». Interrogé sur l’article 49 de la Constitution, le ministre des Affaires étrangères a estimé qu’«il ne faut pas en faire une affaire. Rien n’empêche l’amendement de cet article si notre choix doit se porter sur une personne que cet article empêcherait aujourd’hui d’accéder à la présidence. Je suis de ceux qui considèrent que les constitutions doivent être au service du développement des peuples et je suis donc pour l’amendement de la Constitution s’il existe un cas de force majeure». Et de poursuivre: «Je ne suis cependant pas pour un amendement de la Constitution s’il s’agit d’opérer un choix ordinaire et j’en viens donc à me demander si nous nous trouvons vraiment dans une situation exceptionnelle au point d’être incapables de choisir un président hors du cadre des personnes concernées par l’article 49». En réponse à une question, M. Boueiz a estimé que «le succès ou l’échec ne peuvent être imputés à une seule personne mais à la formule tout entière. Et il serait purement démagogique de dire qu’une seule personne a réussi à réédifier l’Etat et qu’elle seule est capable de mener le jeu». Evoquant par ailleurs la situation à Jezzine, le ministre des Affaires étrangères a estimé que «le cas de cette ville est particulier sur les plans politique, militaire et sécuritaire. Tout y est lié à la situation au Liban-Sud. Il ne faut pas oublier que cette région est occupée par la milice de Lahd et donc, indirectement, par Israël. Il est donc utopique de demander à l’Etat d’y entrer sans un accord politique car cela reviendrait tout simplement à provoquer une bataille entre l’armée libanaise et l’armée du Liban-Sud».
«Je ne suis pas un candidat inconditionnel à la présidence de la République». C’est ce qu’a affirmé samedi, dans une déclaration à la presse, le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz. Soulignant que «tout homme politique aspire à réaliser ses idées», M. Boueiz a indiqué: «Il existe deux catégories d’hommes politiques: les candidats inconditionnels...