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Actualités - CHRONOLOGIE

Israël-Palestiniens : le front des négociations se déplace à New York

Les négociations israélo-palestiniennes vont se déplacer cette semaine à New York à l’occasion de l’Assemblée générale de l’ONU après l’absence de percée durant la mission menée par l’émissaire américain Dennis Ross dans la région. Les principaux protagonistes, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat, vont monter personnellement au créneau à New York. Prudents, les deux dirigeants se sont gardés de parler d’échec de la navette de M. Ross, reparti samedi aux Etats-Unis en évoquant «certains progrès». Mais selon les commentateurs israéliens, l’émissaire américain est rentré bredouille sans accord sur la proposition américaine d’un retrait militaire israélien de 13% en Cisjordanie. MM. Netanyahu et Arafat entretenaient également un certain suspense sur la possibilité d’un entretien en tête à tête ou en présence du secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright ou du président Bill Clinton. «Une rencontre est possible mais rien n’a été fixé encore», a affirmé M. Netanyahu à la radio tandis que M. Arafat se disait prêt à un tel entretien en marge de la session de l’Assemblée générale de l’ONU qui débute lundi. Un des conseillers du président palestinien, M. Nabil Abou Roudeina, a également indiqué que «rien n’avait été conclu jusqu’à présent». En attendant, les deux parties se rejettent mutuellement la responsabilité de l’absence d’accord et se préparent à une bataille diplomatique. «Ce sont les Palestiniens qui font traîner les choses car ils n’ont pas fourni de réponses sérieuses sur la lutte contre le terrorisme», a affirmé M. Netanyahu. Son porte-parole, David Bar-Illan, a pour sa part déclaré qu’Israël «redoute que les Palestiniens aient accepté le principe de l’initiative américaine uniquement à des fins de relations publiques». «Nous craignons que les Palestiniens exploitent l’Assemblée générale de l’ONU pour mettre en accusation Israël en nous présentant comme ceux qui refusent de faire avancer le processus de paix», a ajouté ce proche collaborateur de M. Netanyahu. M. Abou Roudeina a répliqué en accusant le premier ministre israélien de «placer des obstacles et de perdre du temps». Le conseiller de M. Arafat a souligné l’importance de la réunion de l’ONU. «Pour la première fois, un dirigeant non membre des Nations unies va prononcer un discours sur un pied d’égalité avec les autres membres de l’ONU sans restriction politique ou légale», s’est-il félicité. M. Arafat va également profiter de l’occasion pour prendre date à l’approche de l’expiration de la période d’autonomie palestinienne le 4 mai 1999. «Le président va prononcer un important discours pour définir quels sont les intérêts des Palestiniens dans le processus de paix et affirmer le droit des Palestiniens à établir un Etat indépendant», a ajouté M. Roudeina. A plusieurs reprises, M. Arafat a annoncé qu’il proclamerait un Etat indépendant en mai 1999 quel que soit le résultat des négociations avec Israël. M. Netanyahu a répliqué en menaçant de prendre des «mesures unilatérales», faisant allusion à une possible annexion d’une partie de la Cisjordanie. Jeudi dernier, un haut responsable du ministère israélien des Affaires étrangères avait indiqué que l’objectif numéro un d’Israël serait de bloquer à l’ONU les initiatives palestiniennes visant à élargir le soutien à leur projet d’Etat.
Les négociations israélo-palestiniennes vont se déplacer cette semaine à New York à l’occasion de l’Assemblée générale de l’ONU après l’absence de percée durant la mission menée par l’émissaire américain Dennis Ross dans la région. Les principaux protagonistes, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président de l’Autorité palestinienne...