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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

S. Karam à Bkerké : la situation est verrouillée

L’affaire de Jezzine continuait hier à susciter des commentaires divers dans les milieux politiques libanais, qui ne cachaient pas leurs divergences à ce sujet. Cette question a été au centre d’un entretien à Bkerké entre le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, et l’ancien ambassadeur Simon Karam. Ce dernier a fait part d’un certain pessimisme quant à l’évolution de la situation dans la région. A sa sortie de Bkerké, M. Karam a indiqué dans une déclaration que la situation à Jezzine était «verrouillée» et qu’il n’y avait pas actuellement de contacts à ce sujet. A la question de savoir s’il s’attendait à des développements positifs ou négatifs, il a répondu: «Je ne m’attends à rien pour le moment». Répondant à un journaliste qui lui faisait remarquer qu’il paraissait pessimiste, l’ancien ambassadeur a répété: «La situation est verrouillée et les intentions des protagonistes ne sont pas rassurantes». Pour sa part, le Hezbollah a fait paraître hier un communiqué attaquant avec virulence de récents propos tenus par M. Karam, dans lequel ce dernier qualifiait notamment ce parti de «groupe de Hassan Nasrallah (secrétaire général de la formation intégriste)». Le Hezbollah estime que cette qualification «manque de diplomatie» et accuse M. Karam d’avoir «suggéré qu’il fallait se taire sur l’occupation (du Liban-Sud) pour réaliser l’entente nationale» au Liban, «en s’en prenant aux prises de position des instances chiites autour de la question de Jezzine». Le parti reproche en outre à l’ancien diplomate d’avoir «prétendu qu’il existait une trêve (à Jezzine) et que la résistance l’avait violée». «Quelle illusion cherche donc à vendre Simon Karam au moment où la résistance n’arrête pas d’annoncer qu’il ne saurait être question d’interrompre la lutte contre l’occupant, ni de conclure une trêve ni de négocier?», s’interroge le communiqué. L’entrée de l’armée à Jezzine Par ailleurs, le secrétaire général adjoint du hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a affirmé que «les opérations de la résistance visent les collaborateurs avec l’ALS et que nul parmi ces collaborateurs, qu’il soit de Jezzine ou des villages avoisinants, ne jouit d’une immunité» en rappelant par ailleurs que «Jezzine est une région occupée». Dans le cas d’un retrait des forces israéliennes et de l’ALS de la région de Jezzine, cheikh Kassem a affirmé que le Hezbollah n’aurait pas d’objections à ce que l’armée libanaise prenne en charge l’ordre et la sécurité dans la région comme c’est le cas dans les autres régions du pays . Cheikh Kassem a fait cette déclaration à l’issue de son entretien avec l’ambassadeur d’Italie au Liban, Giuseppe Cassini. De son côté, Sleiman Kanaan, député de Jezzine, qui a conféré à son domicile à Ain Saadé avec le chef de la délégation du CICR au Liban, M.Henri Fournier, a mis l’accent sur la nécessité de conjuguer les efforts de toutes les parties pour sauver la situation à Jezzine. Il a affirmé que le CICR a mis toutes ses capacités à la disposition des habitants de Jezzine. M. Kanaan a également évoqué la situation dans cette région avec M. Walid Joumblatt, ministre des Déplacés. D’autre part, la Ligue maronite a déploré la campagne médiatique qui a visé le patriarche maronite à la suite de ses positions au sujet de ce qui se passe à Jezzine affirmant que l’intérêt que porte Mgr Sfeir à cette région est «légitime». Mgr Sfeir avait considéré que tous les arguments et les prétextes justifiant ce qui se passe à Jezzine tombent lorsque des Libanais s’entretuent. Dans le communiqué publié à l’issue de sa réunion hebdomadaire tenue sous la présidence de l’ancien ministre Pierre Hélou, la Ligue maronite a appelé le pouvoir à assumer ses responsabilités et à œuvrer en vue de sauver la situation à Jezzine.
L’affaire de Jezzine continuait hier à susciter des commentaires divers dans les milieux politiques libanais, qui ne cachaient pas leurs divergences à ce sujet. Cette question a été au centre d’un entretien à Bkerké entre le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, et l’ancien ambassadeur Simon Karam. Ce dernier a fait part d’un certain pessimisme quant à...